Pathologies Réservé aux abonnés

Campagne : Recruter 100 000 donneurs de moelle osseuse

Publié le 25 novembre 2006
Mettre en favori

Et si vous donniez un peu de vous même ? » C’était le message choisi par l’Agence de biomédecine pour lancer la première semaine nationale de mobilisation sur le don de moelle osseuse (du 16 au 22 novembre) qui marque le début d’une campagne d’information soutenue sur trois ans. Objectif : accroître le nombre de volontaires inscrits sur le registre France Greffe de moelle. Ils sont 140 000 aujourd’hui et selon Carine Camby, directrice de l’Agence de biomédecine, il faut recruter 100 000 donneurs supplémentaires. L’enjeu est de taille. Il s’agit de faciliter l’accès à la greffe pour les patients (la plupart du temps atteints de leucémie) qui n’ont pas de donneurs compatibles génétiquement dans leur cercle familial (75 % des cas).

Actuellement en France, 1 200 greffes de moelle osseuse sont réalisées chaque année. Mais seuls 27,3 % des patients sans donneurs familiaux ont reçu un greffon provenant du registre. Les autres malades bénéficient de dons étrangers, moyennant un coût trois fois plus élevé et des complications administratives. Partenaire de la campagne, l’ordre des pharmaciens fait partie du dispositif d’information : affiches et dépliants sont disponibles sur demande au Cespharm (cespharm@ordre.pharmacien.fr). Carine Camby compte d’ailleurs sur l’aide des équipes officinales pour inciter les personnes à remplir les formulaires de préinscription disponibles sur http://www.dondemoelleosseuse.fr ou au 0 800 20 22 24.

Chassons les idées reçues : non, le don de moelle osseuse n’est pas un don d’organe, mais un don de cellules immunocompétentes permettant de guérir les maladies graves du sang. Non, la moelle osseuse n’est pas identique à la moelle épinière et se prélève au niveau des os du bassin. Contrairement au don d’organe, le don de moelle osseuse provient de personnes vivantes (entre 18 et 50 ans). Enfin, toute inscription sur le registre est un engagement sur le long terme, requérant un prélèvement sanguin dans un premier temps, en attendant éventuellement la demande d’un patient compatible.

Publicité