Bronchiolite, Covid-19 et grippe : le bilan de l’hiver 2023-2024

La saison 2023-2024 s’est caractérisée par deux pics successifs, l’un fin décembre lié à la bronchiolite et au Covid-19, l’autre fin janvier dû à la grippe.

L’épidémie de bronchiolite a duré classiquement 12 semaines mais a présenté un démarrage précoce dès la mi-octobre en métropole. Son intensité est comparable à celle observée avant l’émergence du Covid-19. « L’effet de la campagne d’immunisation par le nirsevimab et son efficacité en vie réelle sont en cours d’évaluation », indique Santé Publique France, qui relève que le virus respiratoire syncytial (VRS) « a été impliqué dans 69 % des cas » admis en réanimation pédiatrique.  

Le Covid-19 a vu ses indicateurs augmenter à partir de juillet 2023, avec deux pics en septembre et décembre, de dynamique et d’intensité comparables à ce qui a été observé en 2022-2023. Les indicateurs stagnent à un niveau faible depuis la mi-février. La couverture vaccinale est également faible, estimée à seulement 30,2 % des personnes âgées de 65 ans et plus à l’issue de la campagne automnale de rappel.

L’épidémie de grippe a quant à elle duré 10 semaines, de fin décembre à fin février. Son ampleur et son intensité ont été « modérées en ville », selon Santé Publique France. Elle a donné lieu à environ 1 540 000 consultations pour syndrome grippal. L’épidémie a majoritairement été due à des virus de type A(H1N1)pdm09 antigéniquement et génétiquement proches de la souche vaccinale présente dans le vaccin antigrippal 2023-2024. Les couvertures vaccinales estimées à fin février 2024 demeurent insuffisantes et inférieures à celles de la saison 2022-2023. Seules 47,1 % des personnes à risque ciblées par la vaccination antigrippale ont été vaccinées.

Au final, conclut Santé Publique France, l’impact des infections respiratoires aiguës sur l’offre de soins en ville et l’hôpital a été « inférieur à celui de la saison 2022-2023 ».