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Baclofène à risque d’encéphalopathie

Publié le 22 novembre 2019
Par Yolande Gauthier
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Une étude canadienne publiée dans le Journal of the American medical association (JAMA) s’est intéressée à un lien potentiel entre baclofène et encéphalopathie (délire, désorientation, altération transitoire de la conscience, attaque ischémique transitoire ou démence non déterminée) chez des patients atteints d’insuffisance rénale chronique. Un tel lien a déjà été décrit chez une trentaine de personnes. Les données rétrospectives d’une cohorte de près de 16 000 patients âgés de 66 ans et plus le confirment, et ce, pour des doses de baclofène supérieures à 20 mg par jour. Dans ce cas, une hospitalisation pour encéphalopathie dans les 30 jours suivant le début du traitement a été observée chez 1,1 % des patients, contre 0,42 % de ceux prenant moins de 20 mg par jour. La comparaison secondaire avec 284 260 insuffisants rénaux non utilisateurs de baclofène enfonce le clou : les 2 groupes de patients prenant du baclofène (moins de 20 mg par jour et plus de 20 mg par jour) ont un risque significativement plus élevé d’encéphalopathie, augmenté d’un facteur 6 dans le premier cas et d’un facteur 20 dans le second cas. De quoi faire réfléchir avant de lancer un traitement chez ce type de patient. §

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