- Accueil ›
- Conseils ›
- Pathologies ›
- Androcur et méningiome : l’effet boule de neige
Androcur et méningiome : l’effet boule de neige
L es résultats de l’enquête pharmaco-épidémiologique de l’Assurance maladie sur les risques de méningiome liés à l’acétate de cyprotérone, publiés fin août 2018, puis les mesures prises en France il y a plusieurs mois pour sécuriser les prescriptions d’Androcur et de ses génériques (attestation d’information signée annuellement par le patient, surveillance par IRM) ont eu un écho à l’échelle européenne. Après réévaluation du rapport bénéfice/risque de l’acétate de cyprotérone, le Comité européen d’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC) recommande maintenant de réserver l’utilisation d’Androcur (dosage à 50 mg) aux hirsutismes sévères « lorsque les autres options de traitement ont échoué ». Il ajoute à ces nouvelles recommandations de détailler le risque de méningiome (multiplié par sept chez les femmes traitées pendant plus de six mois et par vingt après cinq années de traitement à 50 mg par jour et par cycle) dans les RCP de tous les produits contenant la molécule. Ce n’est pas tout. Le PRAC va plus loin que la France en introduisant une nouvelle contre-indication pour les médicaments comprenant de faibles doses de cyprotérone : par précaution, ils ne doivent pas être prescrits ni délivrés en cas de méningiome existant ou d’antécédent. Les médicaments associant acétate de cyprotérone et éthinylestradiol (Diane 35, Evépar, Minerva) ou estradiol (Climène), jusqu’à présent épargnés, sont désormais concernés. Pour l’instant, il ne s’agit que de recommandations. L’Agence européenne du médicament doit rendre ses conclusions en mars. « Une lettre sera adressée aux professionnels de santé à l’issue de la procédure européenne afin qu’ils aient connaissance des recommandations et en informent leurs patients », fait savoir l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Cette dernière attend par ailleurs les résultats définitifs d’une autre enquête de pharmacovigilance, sur un potentiel risque de méningiome avec, cette fois, des progestatifs (acétate de chlormadinone et acétate de nomégestrol). Selon les résultats préliminaires du comité scientifique temporaire (CST) mis en ligne le 13 février, un lien « plausible » existe, mais il n’est pas démontré. Ce qui est démontré, en revanche, c’est l’effet de toutes ces mesures de restriction sur les ventes d’acétate de cyprotérone. Elles sont en chute (- 73 % entre septembre 2018 et septembre 2019), d’après les données du CST. Mais une augmentation des ventes de spironolactone 25 mg a été observée depuis juin 2019. « Or la spironolactone est utilisée pour ses propriétés anti-androgéniques dans l’hirsutisme dans certains pays, surtout aux États-Unis (hors-AMM), analyse le CST. Un report partiel de l’utilisation de la cyprotérone vers la spironolactone est donc probable. » Cette dernière a d’ailleurs été placée sous surveillance spécifique par l’ANSM. §

- Un patient a entendu dire qu’il pouvait désormais prendre son comprimé de Lévothyrox le soir au coucher. Est-ce vrai ?
- Alerte aux méningites : vérifiez le statut vaccinal des patients
- L’ordonnance d’une patiente souffrant d’une sinusite aiguë
- [VIDÉO] Accompagner le patient parkinsonien à l’officine
- Eau oxygénée boriquée au Formulaire national
- [VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »
- [VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin
- [VIDÉO] Négociations, augmentations, ancienneté… Tout savoir sur les salaires à l’officine
- [VIDÉO] 3 questions à Patrice Marteil, responsable des partenariats Interfimo
- [VIDÉO] Quand vas-tu mettre des paillettes dans ma trésorerie, toi le comptable ?