Voyageurs : attention aux tiques !

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Voyageurs : attention aux tiques !

Publié le 2 août 2023
Par Marianne Maugez
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Période estivale oblige, nous vous proposons un rendez-vous journalier autour des recommandations sanitaires pour les voyageurs. Aujourd’hui, focus sur les moyens de prévention contre les piqûres de cet acarien qui se tapit dans les forêts et les buissons : la tique.

Nul besoin de voyager à l’autre bout du monde pour être confronté aux tiques. Et pour cause, ces acariens ont une répartition mondiale et occupent des biotopes variés. Comme les moustiques, les tiques sont vectrices de nombreux pathogènes. Elles sont ainsi responsables de rickettsioses, borréliose (maladie de Lyme), babésioses et de l’encéphalite à tiques.

En France hexagonale, selon Santé Publique France, 71 cas d’encéphalite à tiques ont été notifiés entre mai 2021 et mai 2023 dont 61 cas d’infections autochtones (la Haute Savoie est le département ayant déclaré le plus de cas).

La principale mesure de prévention, que l’on soit en France ou à l’étranger, est le port d’habits longs, serrés aux chevilles et aux poignets, de préférence de couleur claire (pour mieux visualiser les tiques). Il est conseillé de rentrer le bas du pantalon dans les chaussettes et de compléter la tenue par des chaussures fermées et un chapeau. Lors des promenades en forêt, préférer les chemins tracés et éviter les broussailles, fougères et autres herbes hautes. L’utilisation de répulsifs est possible, mais le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) estime que leur efficacité est limitée.

De retour à domicile après une éventuelle exposition, un examen corporel minutieux (incluant le cuir chevelu, le nombril et les organes génitaux) est conseillé.

En présence d’une tique, ne pas appliquer de produit pour l’endormir ou l’extraire mais utiliser un tire-tique ou une pince fine puis désinfecter. En cas de persistance de pièces buccales de tiques dans la peau suite à l’extraction, aucun geste médical ou chirurgical n’est recommandé. Une désinfection et une surveillance régulière du site de piqûre pendant plusieurs semaines sont ensuite nécessaires. Une consultation médicale est recommandée en cas d’apparition d’un érythème migrant.

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Une vaccination existe en prévention de l’encéphalite à tiques (vaccins Ticovac et Encepur) mais aucun vaccin n’est actuellement disponible pour la prévention de la maladie de Lyme.