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« Victoire » pour la vitamine C

Publié le 24 novembre 2007
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Depuis plus de dix ans, officines et GMS se partagent le marché de la vitamine C à coup de batailles juridiques, chaque camp s’opposant sur sa définition. « Médicament » ou « complément alimentaire », tout est question de doses.

En 2002, une directive européenne a classé la vitamine C parmi les compléments alimentaires, mais sans indiquer de dose. La France a traduit en 2006 cette directive en retenant une dose journalière de 180 mg au-delà de laquelle la vitamine C doit avoir une AMM. Le 7 novembre 2007, la cour d’appel de Bordeaux a confirmé le seuil de 180 mg. Le même jour, la cour d’appel de Poitiers rend un arrêt encore plus favorable aux pharmaciens puisqu’elle abaisse le dosage à 150 mg.

150 mg ou 180 mg?

Juva Santé, numéro un des compléments alimentaires en GMS, dénonce ces jugements. « Ce flou juridique perturbe la construction de la réglementation européenne sur les compléments alimentaires et ne donne pas une image sécurisante pour le consommateur », déplore Christelle Chapteuil, directrice marketing de Juva Santé. Un avis que ne partage pas Christian Blanc, président de la chambre syndicale des pharmaciens de Maine-et-Loire : « Que la vitamine C soit vendue en pharmacie à partir de 150 mg ou 180 mg ne constitue pas une contradiction, mais une simple nuance. Le plus important est que le statut de médicament soit reconnu. Donc, fini les allégations santé sur des produits distribués en GMS ! Ces deux décisions constituent une victoire après le cataclysme que nous avons vécu en 2001-2002 lorsque nous avions perdu le procès qui nous opposait à Carrefour ».

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