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© Getty Images/iStockphoto
Variole du singe : la vie risquée des animaux de compagnie
L’homme peut-il transmettre la variole du singe à ses animaux de compagnie ? L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a été saisie en urgence sur cette question. La réponse est : tout dépend…
Dans son avis du 10 juin publié ce 16 juin, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) explique que les lapins ou les lièvres, en particulier les laperaux (lagomorphes), sont réceptifs du virus de monkeypox (l’animal héberge le virus sans forcément développer de symptômes) et sensibles (l’animal exprime des signes cliniques et/ou des lésions dues au virus) en conditions expérimentales. Mais la famille qui semble la plus réceptive et sensible est la famille des sciuridés (écureuils et chiens de prairie), rares en France car leur détention et leur vente ne sont pas autorisées. Les risques sont moindres pour les rongeurs de compagnie (rats bruns, souris, cobayes, hamsters…), les animaux jeunes étant néanmoins sensibles. Les données sont absentes pour les chiens et les furets. Quant aux chats, une seule étude existe, elle est sérologique et les résultats sont négatifs. Les experts de l’Anses soulignent cependant que les données « ne sont pas exhaustives et résultent principalement d’une synthèse bibliographique réalisée en urgence ».
Au final, tous les animaux de compagnie doivent être séparés des personnes infectées par la variole du singe et de leur environnement potentiellement contaminé pendant toute la durée de l’isolement (jusqu’à cicatrisation complète des lésions, soit jusqu’à 21 jours), c’est-à-dire ne pas porter l’animal, ne pas le caresser, ne pas autoriser le léchage de l’humain, ne pas autoriser à l’animal l’accès à la pièce dans laquelle le malade s’isole, aux vêtements, en particulier ne pas l’autoriser à se coucher sur ces vêtements, à lécher la vaisselle et les autres plats, etc. En cas d’impossibilité, « limiter les contacts avec l’animal et privilégier le port d’équipement de protection individuelle (gants, masques) et une hygiène des mains avant chaque contact avec l’animal », rapportait la Direction générale de la santé (DGS) dans le DGS-Urgent n°2022-61 du 14 juin, sur recommandation de l’Anses.
Origine animale peu probable en Europe
Au 14 juin à 14h, la France comptait 125 cas confirmés de variole du singe (91 en Ile-de-France, 11 en Occitanie, 9 en Auvergne-Rhône-Alpes, 3 en Normandie, 3 dans les Hauts-de-France, 1 en Centre-val de Loire, 3 en Paca, 1 en Bourgogne-Franche-Comté et 3 en Nouvelle-Aquitaine). Comment ce virus qui circule habituellement en Afrique du Centre ou de l’Ouest, et où la transmission à l’homme vient essentiellement de l’animal, est-il parvenu en Europe et en Amérique du Nord, où la transmission est interhumaine, et où les cas sont sans lien direct avec un voyage en Afrique ou des personnes de retour de voyage ? Le réservoir animal semble peu probable en Europe.
« Ce qui est particulier dans cette épidémie, c’est qu’il semblerait qu’il y ait eu un ou deux événements que nous appelons dans notre jargon des événements super-propagateurs, indique le Pr Arnaud Fontanet, épidémiologiste et directeur de l’Unité d’épidémiologie des maladies émergentes à l’Institut Pasteur de Paris, à France Info, le 15 juin. Cela veut simplement dire qu’il y a eu des rassemblements de masse où il y a pu y avoir beaucoup de contaminations et un démarrage d’épidémie, à l’occasion de ces évènements. Depuis, l’épidémie continue de se transmettre en très grande majorité dans la communauté homosexuelle masculine. »
« L’éruption est un peu différente de celle qui est observée en Afrique, avec beaucoup plus de lésions au niveau de la sphère génitale parce qu’il y a probablement une transmission sexuelle, fait remarquer le Pr Fontanet. On s’interroge sur cette transmission : est-ce que ce sont simplement les contacts ou les rapports sexuels ? Le sperme est-il infecté ? On a une gamme de recherches à faire qui est encore très importante. »
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