Variole du singe : faut-il s’inquiéter de la multiplication des cas ?

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Variole du singe : faut-il s’inquiéter de la multiplication des cas ?

Publié le 19 mai 2022
Par Audrey Chaussalet
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Plusieurs dizaines de cas suspects ou confirmés de variole du singe ont été détectés en Europe (Espagne, Portugal, Suède), au Canada et aux Etats-Unis, laissant craindre un début de propagation de cette maladie endémique originaire d’Afrique de l’Ouest. Une multiplication des foyers apparents qui inquiète l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

La variole du singe est une zoonose virale rare, c’est-à-dire un virus transmis à l’être humain par les animaux. L’OMS cite comme espèces à risques les singes, les rats géants de Gambie ou les écureuils. De l’animal à l’homme, cette infection se transmet par contact direct avec du sang, des liquides biologiques, ou encore des lésions cutanées ou des muqueuses d’animaux qui sont porteurs de la maladie. De l’homme à l’homme, la variole du singe se transmet lors de contacts rapprochés ou d’échanges de fluides corporels avec une personne porteuse de la maladie. Soit en entrant en contact avec ses sécrétions respiratoires, soit par la salive, soit en touchant des lésions infectées. Au Royaume-Uni, les patients identifiés comme porteurs de la variole du singe avaient tous eu des rapports sexuels avec d’autres hommes. Mais, les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), principale agence sanitaire fédérale des Etats-Unis, ont précisé « que n’importe qui, quelle que soit son orientation sexuelle, peut propager la variole du singe ». 

La maladie peut se révéler mortelle, en particulier chez les jeunes enfants susecptibles de développer une forme grave, mais son taux de létalité est néanmoins inférieur à 10 %. Les premiers symptômes (fièvre, maux de tête, ganglions enflés, douleurs musculaires…), sont suivis par une période d’éruption cutanée, qui dure entre 14 et 21 jours, et qui commence par le visage avant de s’étendre sur les autres parties du corps (paumes des mains, plantes des pieds…). Pour l’heure, il n’existe ni traitement, ni vaccin contre la variole du singe. 

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