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Une patiente enceinte demande si elle peut utiliser sans risque des substituts nicotiniques dans le cadre de son sevrage tabagique. Qu’en est-il ?

Publié le 5 février 2011
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Réponse : Le tabagisme accroît de nombreux risques au cours de la grossesse, notamment celui de fausse couche, d’accouchement prématuré, d’hypotrophie néonatale et de mort subite du nourrisson. Les études expérimentales n’ont pas montré d’effet tératogène ou fœtotoxique de la nicotine administrée à débit continu chez l’animal. Chez l’homme, le traitement nicotinique semble avoir un retentissement hémodynamique sur le fœtus, particulièrement lorsqu’il est proche du terme. Aussi, chez la femme enceinte, il convient de toujours recommander dans un premier temps un sevrage tabagique sans traitement de substitution à la nicotine. Dans un second temps, en cas d’échec chez une patiente très dépendante, le recours à des substituts nicotiniques de tout type est possible (patch, gomme, pastille ou inhaleur) après consultation médicale (particulièrement importante si le recours à la substitution doit avoir lieu après le sixième mois de grossesse). Le risque pour le fœtus, en cas de poursuite du tabac durant la grossesse, est vraisemblablement supérieur à celui lié au traitement de substitution nicotinique du fait de l’exposition aux hydrocarbures polycycliques et à l’oxyde de carbone. Par ailleurs, l’exposition à la nicotine apportée par le traitement de substitution est inférieure ou n’est pas supérieure à celle liée à la consommation de tabac.

Sources : Afssaps et Vidal pro

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