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Un dépistage dans l’air exhalé ?

Publié le 21 septembre 2013
Par Yolande Gauthier
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Diagnostiquer une maladie par une simple analyse de l’air expiré sera peut-être un jour possible. S’appuyant sur le fait que des chiens sont capables de détecter différents cancers grâce à leur flair, des chercheurs tentent de mettre au point un « nez électronique ». Avec des résultats plutôt encourageants, comme l’attestent deux études présentées lors du congrès de la Société respiratoire européenne. La première a utilisé une sonde électrochimique à base de nanomatériaux pour diagnostiquer une tuberculose. Sur 200 échantillons d’air analysés, les résultats ont montré une sensibilité et une spécificité élevées (aux alentours de 90 %), avec une valeur prédictive positive d’environ 80 %. La seconde étude s’est attachée au diagnostic du cancer du poumon à l’aide d’un logiciel d’analyse de composés organiques volatils. Là encore, les résultats sont positifs, tant chez les fumeurs que chez les non-fumeurs : sensibilité, spécificité, valeur prédictive positive et valeur prédictive négative ont été supérieures à 90 % chez près de 500 sujets. Les patients atteints d’un cancer du poumon auraient un taux d’éthanol, de dodécane et de tridécane dans l’air exhalé plus faible que les patients sains ou que les patients avec une pneumonie ou une BPCO.

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