Sexualité après la naissance : les conseils pharma de Léa pour aborder ce sujet tabou à l’officine

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Sexualité après la naissance : les conseils pharma de Léa pour aborder ce sujet tabou à l’officine

Publié le 4 juillet 2024
Par Annabelle Alix
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Les changements du corps après avoir donné la vie et la sexualité en post-partum sont tabous. La pharmacienne Léa Pateras-Pescara (@les.conseils.pharma.de.lea, 110 000 abonnés sur Instagram) et la sage-femme Laure Fabre (@Kiffe_ta_sante) ont libéré la parole, lors du deuxième événement grand public des influenceurs du collectif Santé Organisée, qui s’est tenu à Aix-en-Provence.

« Le corps ne met pas moins de neuf mois pour fabriquer la vie. Il est logique de lui laisser tout autant de temps pour s’en remettre », explique la sage-femme Laure Fabre, qui souhaite mettre un terme au fantasme de la ligne retrouvée dès les semaines qui suivent l’accouchement : « Il faut en finir avec l’image d’un post-partum qu’on peut maîtriser ! ». Un point de vue que partage également la pharmacienne Léa Pateras-Pescara, @les.conseils.pharma.de.lea : « Avec l’allaitement, les kilos se perdent, mais chaque chose en son temps ». Également formatrice en micronutrition, cette dernière insiste aussi sur l’importance de manger en quantité suffisante et le plus varié possible durant l’allaitement, notamment parce qu’« une carence en fer, en certaines vitamines ou en iode peut se retrouver dans le lait ». Les conséquences peuvent être néfastes pour le bébé, mais aussi pour la maman, et pas seulement sur le plan physique car « une hémoglobine trop basse empêche de synthétiser les neurotransmetteurs ». En l’absence de dopamine et de sérotonine en quantité suffisante, c’est le risque de dépression post-partum qui s’accroît.

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Quant à l’ocytocine, hormone de l’attachement, elle s’active dans les moments d’intimité. Les influenceuses sont formelles, « il n’y a pas de règles concernant le moment où la sexualité peut reprendre. Toutefois, retrouver une intimité à travers des caresses ou des câlins – sans injonction de pénétration – stimule la production d’ocytocine et peut permettre de relancer le désir », détaille Léa Pateras-Pescara. « Le plaisir, lui, met parfois un peu de temps à revenir, notamment lorsqu’on a accouché par voie basse et a fortiori en cas d’instrumentation, pointe Laure Fabre, @Kiffe_ta_sante. À bon entendeur, « c’est normal ! », rappelle-t-elle. Voilà de quoi rassurer et nourrir utilement les échanges avec les jeunes mamans en détresse au comptoir.

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