Maux du quotidien Réservé aux abonnés

SEVRAGE TABAGIQUE : La nicotine ne serait pas seule responsable de l’addiction

Publié le 21 février 2004
Mettre en favori

Si 63 % des fumeurs réguliers ont déjà passé au moins une fois le cap du sevrage, seul un sur dix reste abstinent au bout d’une année. Fort de ce constat, l’INSERM a réuni des experts pour connaître les vrais raisons de la dépendance nicotinique.

Plusieurs pistes se dégagent, allant à l’encontre de nombreuses idées reçues. La nicotine ne serait par exemple pas le seul responsable de l’addiction, les inhibiteurs des monoamines-oxydases jouant également un rôle dans le processus de dépendance. L’adjonction de ces substances dans les substituts nicotiniques pourrait donc être un gage de meilleure efficacité.

L’INSERM estime que les substituts nicotiniques actuels ne permettent pas un sevrage optimal car, contrairement à l’effet « shoot instantané » de la cigarette, ils agissent plus tardivement au niveau du cerveau et sont dénués des perceptions sensorielles (goût, chaleur) procurées par le tabac.

Par ailleurs, les spécialistes proposent la mise en place d’essais thérapeutiques permettant de mieux adapter les traitements médicamenteux aux jeunes. En effet, le tabagisme chez les adolescents n’est pas le même que celui des adultes. La dépendance s’installe à une moindre consommation de cigarettes.

Publicité

Les recherches s’orientent vers un sevrage « sur mesure » en fonction des personnalités mais aussi des facteurs de vulnérabilité (génétiques, psychologiques).