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Repli frileux sur l’automédication

Publié le 28 avril 2007
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Quand ? Voilà la question. Quand prendre les mesures qui s’imposent pour développer l’automédication ? Ce fut l’interrogation d’Alain Coulomb, auteur du rapport sur l’automédication lors d’un des nombreux débats consacrées à ce thème lors de Pharmagora. « Sommes-nous obligés d’attendre que le ministre de la Santé se décide ? », a même demandé le rapporteur. Si l’automédication fait grand bruit aujourd’hui, « c’est parce qu’elle correspond à un mouvement de l’opinion publique », a-t-il rajouté. Le Pr Coulomb n’a pas hésité à tancer les officinaux qui préfèrent « leur repli frileux sur un statut juridique » plutôt que de « démontrer qu’ils offrent un vrai service ». Selon lui, l’automédication doit se développer en combinant « produits de qualité délivrés dans des circuits de sécurité de qualité, informations de l’usager et prix raisonnable ».

La question du prix a aussi fait débat… Normal, en perdant leur vignette, certains médicaments ont vu leur prix de vente décoller, de façon très variable selon les officines. « Nous étions favorables à un corridor de prix », a réagi Bernard Champanet, président du syndicat des pharmaciens du Tarn. Alors comment définir un prix raisonnable alors que les prix sont libres ? Vaste question… Autre interrogation. L’iatrogénie est-elle plus importante dans les pays anglo-saxons où l’accès libre est autorisé ? Pour Alain Coulomb, c’est non ! Cela reste à prouver.

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