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Reine Masson-Diarra,directrice de CGA Partenaire

Publié le 1 mars 2009
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« Pharmacien Manager » : A partir de 2010, les experts-comptables pourront bénéficier du visa fiscal réservé jusqu’ici aux centres de gestion agréés et qui permet à leurs adhérents d’éviter la majoration de 25 % du revenu imposable appliquée aux non-adhérents. Les CGA ont-ils du souci à se faire ?

R.M.-D. : Les experts-comptables semblent peu intéressés par cette mesure car l’obtention du visa fiscal suppose de mettre en oeuvre des moyens informatiques et humains qui ne seront pas à la portée de tous les cabinets d’expertise comptable. De leur côté, les CGA voient leurs prérogatives renforcées et leurs missions étendues : ils récupèrent le contrôle de TVA et la charge d’établir à l’issue de cet examen annuel un compte rendu de mission dont une copie sera adressée à l’administration. Par ailleurs, les CGA pourront se transformer en 2010 en « association de gestion et de comptabilité », mais des interrogations demeurent sur ce que l’administration nous autorisera à faire. Un décret sera nécessaire pour connaître les conditions et modalités d’exercice de la profession comptable. Les adhérents des CGA ne sont plus tenus d’utiliser les services d’un expert-comptable mais ceci n’est pas lié à la transformation du CGA en AGC. L’adhésion à un CGA conserve donc tout son intérêt. Rappelons que, pour une cotisation modique, les adhérents bénéficient de différents services : formations et information, dossier de gestion, observatoire économique… De plus, si le conjoint du titulaire est salarié de l’officine et que le couple est marié sous le régime de la communauté, son salaire est intégralement admis en déduction. Enfin, toujours à compter de 2010, le délai de reprise concernant les bénéfices professionnels et la TVA sera ramené de trois à deux ans pour les adhérents sous certaines conditions.

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