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Quels masques proposer aux patients grippés ?

Publié le 28 octobre 2006
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Pendant les épidémies de grippe, saisonnières ou lors d’une éventuelle pandémie, les mesures les plus efficaces pour ralentir la propagation du virus sont le lavage des mains (c’est essentiel), se couvrir le nez ou la bouche quand on tousse ou quand on éternue, demander aux malades de rester chez eux et le port d’un masque par les malades grippés. Alors, quels masques faut-il proposer aux patients grippés quand ils viennent à la pharmacie ? On choisira sans hésiter les masques antiprojection (MAP, alias « masques chirurgicaux ») qui diminuent le rejet direct des virus grippaux par un malade qui tousse ou qui éternue. Leur port est donc conseillé aux grippés, pour protéger ceux qui les environnent.

Quant aux masques FFP2 ou appareils de protection respiratoire, plus difficiles à supporter, ils sont destinés à protéger les bien portants amenés à soigner (de très près) les malades grippés contagieux.

L’Organisation mondiale de la santé et le Centre européen de contrôle des maladies conviennent tous les deux qu’on ne sait pas très bien quel est l’impact réel de ces masques sur la circulation des virus grippaux dans la population. La cause de notre ignorance provient surtout du manque d’études sur le sujet car, jusqu’ici, chercheurs et financeurs de la recherche s’y sont peu intéressés.

En pratique, ces masques ne suppriment pas complètement le risque de transmission. Ce sont des « mesures barrières » faites pour ralentir la progression des épidémies de grippe et de virus respiratoires, de la même façon que les haies ralentissent la course des hurdlers.

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La prochaine épidémie de grippe saisonnière fournira une bonne occasion de commencer à utiliser ces masques dont on parle beaucoup mais dont on s’est peu servi jusqu’à présent.