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Quels conseils donner aux patients ?

Publié le 27 octobre 2001
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Tolérance du traitement médicamenteux

– Sous anti-inflammatoires non stéroïdiens, prévenir le médecin en cas de douleur gastrique ou de saignements.

– Eviter l’automédication avec des AINS même d’apparence anodine (aspirine notamment) en plus du traitement anti-inflammatoire.

Lutte contre l’obésité

L’obésité est un facteur prédisposant à l’apparition d’une arthrose et à son aggravation.

– Un régime hypocalorique basé sur une alimentation équilibrée est adapté à chaque patient, éventuellement avec un diététicien.

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– Un apport équilibré en vitamines C, D et E serait bénéfique pour le cartilage.

Pratique d’une activité physique

La fonte musculaire autour de l’articulation est liée à la non-utilisation du membre souffrant. Or elle accélère le processus arthrosique.

– Une activité physique doit être régulièrement pratiquée. Les efforts brusques sont déconseillés. Des sports comme la natation, le cyclisme, le jogging (sur un sol meuble avec de bonnes chaussures) peuvent être pratiqués en cas d’arthrose des hanches et/ou du genou.

– Aucun sport n’est particulièrement conseillé pour prévenir une arthrose. En revanche, certains, surtout s’ils sont pratiqués intensivement et longtemps, peuvent favoriser plus tard la survenue d’une arthrose : javelot (coude), danse (orteils, cheville, hanche), football (hanche, genou), rugby (hanche)…

Les bonnes postures

– Bannir les stations debout prolongées.

– Privilégier les matelas fermes. Eviter de s’asseoir dans des sièges trop profonds ou trop mous. Adapter au mieux son siège automobile.

– Eviter de porter des charges lourdes.

– Des appareillages (orthèses) permettent à l’articulation d’adopter la bonne position.

– Penser aux aides techniques (cannes, enfile-bas, barres d’appui…), d’un grand secours en cas de handicap important.

– La rééducation (exercices physiques élaborés avec le médecin traitant ou un kinésithérapeute) permet au patient de conserver l’amplitude de ses mouvements, d’empêcher qu’il adopte de mauvaises positions moins douloureuses, mais déformantes, et de renforcer sa musculature.

Articulation arthrosique au repos

Le repos de l’articulation est justifié lorsque le patient a une poussée d’arthrose congestive.

– Limiter les contraintes sur l’articulation.

– Dans une arthrose de la hanche, le membre inférieur ne doit pas être en appui : adopter les positions allongée ou assise ou encore debout sans appui sur le côté atteint en ayant recours à une canne du coté opposé au côté atteint voire deux cannes anglaises.

– Au cours d’une gonarthrose, le port d’une attelle rigide peut également faciliter le maintien du genou en extension. Les semelles orthopédiques amortissent l’onde de choc due à la marche.

– Lorsque la poussée est terminée, il faut bouger même si des douleurs persistent.

Prise en charge non médicamenteuse

– Les cures thermales et la thalassothérapie à base de bains, de douches et/ou d’enveloppements avec des boues chaudes permettent au patient de se reposer. C’est aussi souvent l’occasion pour lui d’être « éduqué » par une équipe pluridisciplinaire.

– Attelles, semelles, chaussures orthopédiques, cannes anglaises et cures thermales peuvent être remboursées sur prescription médicale et acceptation de la demande d’entente préalable.

– Le dispositif médical Synvisc est partiellement pris en charge par la Sécurité sociale sur la base du TIPS (1 000 F).

Certaines mutuelles acceptent de prendre en charge au moins partiellement la part complémentaire du Synvisc et les autres dispositifs médicaux.