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Quelle place dans le sevrage ?

Publié le 2 novembre 2013
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L’office français de prévention du tabagisme (OFT) souhaite que les autorités réévaluent la place accordée à la varénicline (Champix) ou au bupropion (Zyban) dans le sevrage tabagique. S’appuyant sur les résultats d’une étude publiée dans le British Medical Journal, le Pr Dautzenberg, président de l’OFT, estime même que ces deux médicaments devraient être intégrés dans le forfait de prise en charge de 50 euros. Les nouvelles données montrent en effet que le taux de suicide tend à diminuer chez les patients traités par varénicline (258/100 000) ou bupropion (247/100 000), par rapport à ceux traités par substituts nicotiniques (359/100 000). De même, le nombre de fumeurs en cours d’arrêt ayant besoin d’un traitement antidépresseur est significativement moins important avec la varénicline ou le bupropion qu’avec les substituts nicotiniques. Les chercheurs concluent donc en l’absence de preuves d’un risque accru de dépression ou de comportement suicidaire avec la varénicline ou le bupropion. « Pour réduire la dépression dans les trois mois de l’arrêt du tabac, le traitement le plus efficace est la varénicline, puis le bupropion et enfin les substituts nicotiniques », clame le Pr Dautzenberg. Mais aucune comparaison n’est faite en cas d’arrêt sans aucun médicament.

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