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Quel point peut-on faire près dix ans de grippe aviaire H5N1 ?

Publié le 8 septembre 2007
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Au plan épidémiologique, l’épizootie est devenue une panzootie, touchant trois continents. Dans les pays riches, les foyers sont limités et rares. Dans les pays pauvres, les foyers sont mal contrôlés et récurrents. Au plan virologique, le virus aviaire H5N1 a un peu changé, plusieurs mutations ont été identifiées, mais il reste un virus animal, difficilement transmissible à l’homme et sans transmission interhumaine jusqu’à présent. Les rares cas humains sont mortels une fois sur deux. Tous les malades traités par antiviral avant le 5e jour de maladie ont survécu. Les recherches sur le vaccin humain anti-H5N1 progressent mais, en cas de pandémie, il faudra plusieurs mois avant de disposer d’un vaccin adéquat en grande quantité. Les changements majeurs sont politiques : prise de conscience du risque pandémique, refonte des plans de lutte, création de stocks de masques et d’antiviraux, formation des soignants. Il reste beaucoup à faire, comme banaliser le lavage des mains, les masques et les antiviraux lors des épidémies saisonnières.

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