Ménopause : qu’attendre des traitements laser contre la sécheresse vaginale ?

© Getty Images - Le laser constitue une option de traitement de la sécheresse vaginale

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Ménopause : qu’attendre des traitements laser contre la sécheresse vaginale ?

Publié le 12 février 2025
Par Alexandra Blanc
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[QUESTION DE COMPTOIR] Mme Durand est ménopausée et souffre depuis plusieurs mois de sécheresse vaginale. Elle évoque la possibilité d'un traitement au laser. Quel est le mécanisme d'action et est-ce vraiment efficace ? Éléments de réponse.

Le syndrome génito-urinaire de la ménopause (SGUM) est à l’origine notamment d’une sécheresse vaginale, de brûlures vulvaires et de douleurs durant les rapports sexuels. Les thérapies par laser constituent une option de traitement en cas d’échec ou de contre-indication des traitements locaux (lubrifiants hydratants, œstrogènes),

Efficacité attendue du laser

Bien qu’il existe peu d’essais contrôlés randomisés, les nombreuses publications menées de façon observationnelle, sans groupe contrôle, suggèrent, pour certaines, une diminution de la sécheresse vaginale, du prurit, des dyspareunies et une amélioration de la qualité de vie. 

Les séances sont pratiquées en consultation, sans anesthésie, à un rythme de 2 à 3 séances d’une dizaine de minutes environ espacées de 4 à 6 semaines. Des séances d’entretien, en général annuelles, maintiennent ensuite le bénéfice obtenu. Ce traitement n’est pas pris en charge par l’Assurance maladie.

Mode d’action du traitement par laser

Le mode d’action repose sur un effet thermique générant de microlésions le long de la muqueuse vaginale. Celle-ci tend ensuite à se régénérer via la synthèse de fibres de collagène et d’acide hyaluronique.

Des sensations de brûlures et d’irritation sont possibles, légères et passagères. Quelques saignements peuvent survenir. Les rapports sexuels, la piscine ou le sauna sont à éviter durant les 7 jours qui suivent une séance. À plus long terme, des complications rares sont parfois rapportées à type de cicatrices douloureuses, de dyspareunies persistantes, voire de sténose vaginale secondaire.

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Sources : « Les femmes ménopausées : recommandations pour la pratique clinique du CNGOF et du GEMVi 2021 » et « Traitements physiques de l’atrophie vulvovaginale – RPC Les femmes ménopausées du CNGOF et du GEMVi », Gynécologie obstétrique, fertilité & sénologie, 2021 ; « Hormonal treatments and vaginal moisturizers for genitourinary syndrome of menopause : a systematic review », Annals of Internal Medecine, 2024.