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© Getty Images/iStockphoto
Punaises de lit : ces 4 questions que vos patients vont vous poser
Arthropodes hématophages, les punaises de lit (Cimex lectularius) sont actuellement en pleine recrudescence en France. Les raisons invoquées : une augmentation des flux de voyageurs et une résistance aux insecticides de synthèse. Elles ne sont pas liées à un manque d’hygiène et ne transmettent actuellement aucune maladie. Mais, par leurs piqûres, elles provoquent d’importantes démangeaisons.
Comment les reconnaître ?
– Les punaises de lit sont des parasites de couleur brune, de 3 à 6 mm, visibles à l’œil nu, qui reste cachés la journée et sortent la nuit (en général une heure avant le lever du jour) pour se nourrir de sang humain. Environ 70 % des punaises de lit s’installent et pondent leurs œufs (jusqu’à 15 par jour) dans les sommiers, les matelas et les têtes de lit. On les trouve aussi dans les fissures des murs, sur les rideaux, derrière les tapisseries.
– On peut repérer leur présence grâce aux traces d’excréments (points noirs) qu’elles laissent plus particulièrement là où elles se nichent. On peut aussi trouver des petites traces de sang sur les draps.
Quels sont les symptômes ?
– La piqûre de punaise de lit laisse sur la peau des traces rouges (maculopapules), semblables à celles du moustique. La salive du parasite contient des substances anesthésiantes, vasodilatatrices et anticoagulantes lui permettant d’effectuer un repas de manière indolore pour l’homme. Généralement, les piqûres sont multiples et se présentent en ligne sur la peau, souvent sur les bras, les jambes et le dos. Elles disparaissent spontanément en 2 ou 3 semaines.
– Une seule punaise peut piquer plus de 90 fois. Les insectes piquent d’abord les corps qui dégagent le plus de chaleur. En début d’infestation, il arrive souvent qu’une seule personne soit touchée sur les deux occupants d’un même lit.
– La piqûre est souvent à l’origine de démangeaisons et de grattages. Parfois, on peut observer une réaction allergique de type urticaire avec des démangeaisons insupportables qui provoquent des troubles du sommeil. Des effets psychologiques, liés au manque de sommeil et au traumatisme d’être envahi par des parasites, peuvent apparaître.
Comment traiter les piqûres ?
Il faut éviter de se gratter pour prévenir les surinfections bactériennes. On conseille :
– de nettoyer les lésions à l’eau et au savon ;
– de désinfecter avec une solution antiseptique ;
– d’appliquer une crème antihistaminique en cas de démangeaison ;
– de consulter en cas d’urticaire important.
Comment s’en débarrasser ?
Une lutte mécanique sans utilisation d’insecticides est conseillée en priorité :
– passer l’aspirateur dans toute la pièce avec l’embout fin, insister sur le matelas, le lit et les objets environnants. Nettoyer l’embout à l’eau et au savon, emballer le sac de l’aspirateur dans une poche hermétique et le placer dans une poubelle à l’extérieur du domicile ;
– traiter à la vapeur à 120 °C les recoins, les plinthes et les tissus d’ameublement ;
– laver les vêtements, oreillers, linge de lit à 60 °C puis sécher au sèche-linge ;
– placer les objets non lavables 48 heures au congélateur à – 20 °C ;
– après élimination des parasites, utiliser des housses de protection antipunaises de lit totalement étanches pour matelas et sommiers.
La chaleur accélère leur développement : une baisse de la température à 18 °C permet de diminuer leur prolifération.
En cas d’échec, il peut être nécessaire de faire appel à un professionnel qui procédera à la désinfection de l’habitat à l’aide d’insecticides spécifiques (alphaméthrine, cyperméthrine, azamétiphos).
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