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Pourquoi la chenille processionnaire est-elle classée comme espèce « nuisible » ?

Publié le 13 avril 2024
Par Marianne Maugez
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Le décret du 25 avril 2022 a ajouté à la liste des espèces dont la prolifération est nuisible à la santé humaine la chenille processionnaire du chêne, Thaumetopoea processionea, et celle du pin, Thaumetopoea pityocampa, en raison de leurs poils urticants. En effet, si les chenilles processionnaires ne mordent pas et ne piquent pas, elles sont en revanche capables, quand elles se sentent menacées, de « libérer » les poils microscopiques présents sur leur corps. Ces poils contiennent une protéine toxique, la thaumétopoéine, qui peut être responsable chez l’homme de réactions inflammatoires sur la peau (rougeurs, démangeaisons, douleur cutanée, œdème localisé, urticaire et parfois petites cloques), les yeux (conjonctivite, larmoiement, douleur oculaire) ou les voies respiratoires (toux, gêne respiratoire). En cas d’exposition répétée, ces soies urticantes peuvent également être à l’origine d’allergies, susceptibles d’entraîner une baisse brutale de la tension artérielle, un malaise ou une perte de connaissance. L’ajout des chenilles processionnaires à la catégorie des espèces « nuisibles » implique que, désormais, les préfets des départements où les chenilles sont repérées doivent définir les modalités des mesures à mettre en place pour lutter contre leur présence.

  • Sources : Légifrance ; Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.

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