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Peut-on limiter les effets indésirables locaux des corticoïdes par voie nasale ?

Publié le 15 juin 2024
Par Nathalie Belin
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Oui, et cette technique doit même être enseignée aux patients afin de favoriser l’observance du traitement dans le cadre de pathologies comme la rhinite allergique ou une rhinosinusite chronique requérant l’usage d’un corticoïde nasal durant plusieurs semaines. Ces traitements sont en effet très fréquemment (plus de 10 %) responsables de saignements de nez et, fréquemment (entre 1 et 10 %), d’irritation et de sécheresse nasale. Pour limiter ces effets indésirables, en particulier le risque d’épistaxis, le corticoïde doit être pulvérisé en orientant le spray horizontalement vers l’extérieur de la narine, en direction des cornets, tête légèrement penchée vers l’avant, ce qui limite le passage du produit dans la gorge et la sensation d’un goût désagréable en bouche. Pour faciliter cette administration, il peut être proposé de pulvériser dans la narine droite avec la main gauche, et inversement, afin que le jet ne soit pas dirigé vers la cloison nasale richement vascularisée. Une fois les pulvérisations réalisées, recommander d’inspirer doucement sans se moucher les minutes qui suivent. Au besoin, essuyer seulement le surplus de solution avec un mouchoir.

  • Sources : « Prise en charge diagnostique et thérapeutique des rhinites allergiques par l’ORL », Société française d’otorhinolaryngologie et de chirurgie de la face et du cou, 2020 ; « La rhinite allergique », Hôpitaux universitaires de Genève, 2017 ; « Utilisation des corticostéroïdes intranasaux », Canadian Medical Association Journal, 2021 ; base de données publique des médicaments.

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