Maux du quotidien Réservé aux abonnés

PALUDISME : Le Sénégal passe en zone 3 de chimioprophylaxie

Publié le 29 avril 2005
Mettre en favori

Destination parmi les plus prisées des touristes français, le Sénégal passe en zone 3 (multirésistance fréquente) de chloroquinorésistance au paludisme. Jusqu’à présent, une chimioprophylaxie par Savarine ou par l’association Nivaquine-Paludrine était suffisante. Désormais, comme pour six autres pays d’Afrique (Côte d’Ivoire, Liberia, Sierra Leone, Guinée, Guinée-Bissau et Gambie), un voyage à Dakar nécessitera une protection par Lariam ou Malarone ou, à défaut, Doxypalu.

Cette décision, publiée au Bulletin épidémiologique hebdomadaire n° 14 du 18 mars 2005, est motivée par l’analyse des résistances du Plasmodium falciparum à la chloroquine/proguanil : 17 % sur la période 1996-2002, 30 % en 2003-04. Au final, ce sont plus de 17 cas de paludisme d’importation traités chaque jour en France, dont 20 % d’enfants de moins de 15 ans. « Il est important d’uniformiser les prescriptions au sein d’une même famille pour éviter les confusions qui peuvent parfois être fâcheuses ! », souligne le Pr Daniel Camus, chef de service de parasitologie à l’Institut Pasteur de Lille.

Piqûre de rappel pour bien conseiller les candidats au voyage : Lariam doit être débuté 10 jours avant le voyage et pris à raison de un comprimé par semaine. Les deux premières prises permettent de tester la tolérance du produit, car les cas d’arrêt pour vertiges sont fréquents. Malarone, au contraire, se débute la veille du départ. La prise est quotidienne, à heure fixe, impérativement au cours d’un repas ou avec une boisson lactée. Le retour est une période critique où le patient ne doit surtout pas arrêter son traitement : 4 semaines pour Lariam, 7 jours pour Malarone.

Publicité