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© Getty Images/iStockphoto
Ostreopsis : microalgue, macroeffets
Alors que l’algue microscopique Ostreopsis prolifère et gagne du terrain sur la côte basque, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) publie ce mardi 20 juin des recommandations pour prévenir les intoxications des personnes exposées.
Invisible à l’œil nu ou présente à la surface de l’eau pour former des « fleurs d’eau », l’algue microscopique Ostreopsis est moins inoffensive qu’il n’y paraît. En effet, les toxines qu’elle produit sont à l’origine d’intoxications marquées par des symptômes de type grippal, des irritations cutanées et des troubles gastriques. Ainsi, depuis 2021, près de 900 intoxications ont été recensées sur la côte basque. Et les baigneurs ne sont pas les seuls « cibles » des toxines puisque celles-ci peuvent se disperser via les embruns marins et affecter toutes les personnes présentes sur la plage.
Pour limiter les expositions prolongées aux toxines, l’Anses a émis une série de recommandations pour les professionnels les plus exposés (maîtres-nageurs-sauveteurs ou restaurateurs) et propose de renforcer la surveillance de la prolifération de l’algue en adaptant la fréquence des prélèvements d’eau. Un arbre de décision est aussi proposé aux autorités locales afin de mettre en place les mesures de protections adéquates (information du public, interdiction des activités nautiques voire fermeture des plages).
Enfin, l’Agence rappelle que même si le lien entre Ostreopsis et des cas d’intoxications alimentaires n’est pas certain, il est préférable de ne pas prélever de coquillages ni d’autres produits de la mer en cas de prolifération avérée de l’algue. De son côté, l’Agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine recommande aux baigneurs de prendre une douche (corps et cheveux) au retour de la plage et aux personnes fragiles (antécédents ORL, maladies cardiovasculaires, diabète, etc.) de ne pas fréquenter la plage et ses abords si Ostreopsis est présente en forte concentration. Une consultation médicale ou un appel au centre antipoison (05 56 96 40 80, centre-antipoison@chu-bordeaux.fr) s’impose en cas d’apparition de symptômes inhabituels et persistants.
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