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Non d’une pique

Publié le 19 septembre 2020
Par Laurent Lefort
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C’est l’histoire d’un médecin et de son patient. Le premier dit au second : « J’ai deux mauvaises nouvelles. La première, vous avez effectivement de la fièvre et elle va encore grimper, vous allez être très fatigué et plein de courbatures. L’autre mauvaise nouvelle ? Ce n’est pas le coronavirus. »

Jamais été très doué pour raconter des blagues et, à y regarder de plus près, celle-ci n’est même pas drôle. Avant même que la campagne contre la grippe ne commence, les stocks de vaccin s’annoncent déjà sous pression. C’est du moins l’interprétation que l’on peut faire de la recommandation de la Direction générale de la santé (DGS) dont l’Ordre a eu connaissance fin août. Entre les lignes, on comprend que la DGS invite déjà à ne pas délivrer des vaccins à tous ceux qui le voudront. Surtout pas.

Alors, on a déjà dit non à ceux qui cherchaient désespérément des masques. Au point de les laisser repartir de l’officine en sachant parfois pertinemment qu’ils étaient malades. On a dit non à ceux qui avaient besoin de soluté hydroalcoolique, de thermomètres, de gants, etc. On va donc continuer sur la lancée et dire non à ceux qui disaient pourtant « oui, on est d’accord pour se faire vacciner ». Vous me direz que les officinaux sont désormais rodés. Voilà au moins une remarque à laquelle on peut répondre oui.

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