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Neuf mois entre immunoglobulines postexposition et vaccin ROR

Publié le 2 juin 2012
Par Géraldine Galan
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Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) publie un avis relatif au délai à respecter entre l’administration d’immunoglobulines (Ig) polyvalentes en postexposition de la rougeole et du vaccin trivalent ROR. Ses conclusions s’opposent à celles de l’Afssaps et de la HAS émises en août 2011 qui préconisaient un délai de 3 mois en conformité avec le libellé des AMM des spécialités concernées, contre 9 mois recommandés aujourd’hui par le HCSP. Ce dernier se base notamment sur deux études, américaine et japonaise, montrant que trois mois ne suffisent pas à éliminer le risque de diminution d’efficacité du vaccin vivant atténué suite à une injection d’Ig aux doses préconisées en postexposition à la rougeole.

Par ailleurs, alors que l’Afssaps et la HAS s’étaient prononcées pour un contrôle des anticorps postvaccinaux protecteurs de la rougeole chez les patients ayant reçu une dose de ROR dans les deux semaines précédant la perfusion d’Ig en vue d’un éventuel rappel, le HCSP souhaite qu’une dose supplémentaire de vaccin soit systématiquement administrée aux patients dès lors que la vaccination ROR a eu lieu dans les 9 mois qui ont précédé l’injection d’Ig. Le Haut Conseil précise en effet que le dosage d’anticorps antirougeoleux post-vaccin ROR ne présume en rien de la protection contre les oreillons ou la rubéole et que « l’administration d’un vaccin vivant atténué à une personne déjà immunisée ne présente aucun danger ». Ces patients recevront donc trois doses de vaccin, les 2e et 3e devant être espacées d’un mois.

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