- Accueil ›
- Conseils ›
- Maux du quotidien ›
- Mon titulaire est un pervers narcissique
Mon titulaire est un pervers narcissique
Face à un employeur pervers narcissique, un salarié peut se sentir démuni, isolé, voire harcelé. Comment le reconnaître et, surtout, y faire face ?
La perversion narcissique est une pathologie souvent mise à toutes les sauces. Mais à quoi la reconnaît-on ? « Le pervers narcissique utilise le lien affectif ou professionnel pour assujettir l’autre », définit Jean-Charles Bouchoux dans son ouvrage Les pervers narcissiques. Pour Anne-Françoise Chaperon, psychologue consultante au cabinet Stimulus et auteur de Harcèlement moral au travail, il y a des signes qui ne trompent pas : « C’est un personnage avec un double visage, un côté séducteur et avenant, en particulier avec la hiérarchie, mais qui peut être exécrable et culpabilisant à d’autres moments. Le trait commun des pervers narcissiques est de souffler en permanence le chaud et le froid pour être au centre des attentions. »
Personnalité double et manipulatrice
Son fonctionnement est toujours le même : une première phase de séduction et de gentillesse où il fait en sorte de créer un lien de complicité avec sa victime, puis « une fois qu’une relation privilégiée s’est instaurée, il se montre désagréable, répand des rumeurs, fait de la rétention d’information », poursuit Anne-Françoise Chaperon. Ce retournement peut interveniraprès avoir donné une suite favorable à une période d’essai par exemple, pour que sa victime se sente redevable. Et il n’hésitera pas à appuyer sur les points sensibles. Une préparatrice, jeune mère de famille, a confié son souhait de passer plus de temps en famille ? Le titulaire pervers narcissique compliquera sciemment son emploi du temps. Son adjoint, grand timide, est mal à l’aise en public ? Il n’hésitera pas à lui faire prendre la parole lors des réunions d’équipe. « Le lendemain, il pourra se montrer adorable, apportera les croissants ou invitera sa victime au restaurant pour maintenir le lien de manipulation », explique la psychologue. Un cercle vicieux qu’il faut rompre tout de suite.
Ne pas parler de soi
Faut-il pour autant partir de l’officine pour s’extraire de ce lien ? Pas forcément. Règle numéro un : savoir le repérer. « On ressent un malaise, une boule au ventre. En phase de séduction, les pervers narcissiques ne sourient pas avec les yeux et surjouent la gentillesse », prévientAnne-Françoise Chaperon.Cette prise de conscience permet d’ajuster son comportement. « Il faut rester calme, professionnel, ne surtout pas parler de soi, ni de sa vie privée ou de ses collègues ». La psychologue conseille d’opter pour une technique dite de contre-manipulation en communiquant avec lui de manière non émotionnelle, avec des phrases courtes. « Face à un pervers narcissique, il faut se créer un personnage froid, distant et sans affect. S’il voit qu’il n’a pas de prise sur l’autre, il lâchera ». Avant de chercher une autre victime.
SI VOUS RÉPONDEZ À CES HUIT AFFIRMATIONS PAR L’AFFIRMATIVE, VOUS AVEZ TOUTES LES CHANCES D’ÊTRE CONFRONTÉ À CETTE PERSONNALITÉ.
• BEAU PARLEUR ET EXTRAVERTI, IL A SU CRÉER UNE « COUR » AUTOUR DE LUI.
• IL SURJOUE LA GENTILLESSE ET N’HÉSITE PAS À COMPLIMENTER EXCESSIVEMENT UN COLLABORATEUR.
• IL A CHERCHÉ À CRÉER UN LIEN PRIVILÉGIÉ AVEC VOUS OU UN COLLÈGUE EN INCITANT À LA CONFIDENCE.
• IL S’EST DÉJÀ MONTRÉ COLÉRIQUE.
• IL AIME SOUFFLER LE CHAUD ET LE FROID. PAR EXEMPLE, IL ACCORDE UNE PROMOTION POUR ENSUITE CRITIQUER VOTRE TRAVAIL ET LE LENDEMAIN APPORTER DES CROISSANTS, COMME SI DE RIEN N’ÉTAIT.
• SI VOUS AVEZ PRIS L’HABITUDE DE DÉJEUNER AVEC DES COLLÈGUES QUE VOUS APPRÉCIEZ, IL INVOQUERA DES PRÉTEXTES POUR VOUS EXTRAIRE DE CE GROUPE ET VOUS ISOLER.
• IL CONTRÔLE RÉGULIÈREMENT VOTRE TRAVAIL, SURVEILLE VOS HORAIRES ET VOUS A DÉJÀ REFUSÉ DES CONGÉS SANS RAISON.
• IL S’EST CONFIÉ À VOUS EN RÉPANDANT DES RUMEURS ET EN CRITIQUANT SES COLLABORATEURS.
RECONAÎTRE UN PERVERS NARCISSIQUE
Reconaître un pervers narcissique
- Un patient a entendu dire qu’il pouvait désormais prendre son comprimé de Lévothyrox le soir au coucher. Est-ce vrai ?
- Alerte aux méningites : vérifiez le statut vaccinal des patients
- L’ordonnance d’une patiente souffrant d’une sinusite aiguë
- [VIDÉO] Accompagner le patient parkinsonien à l’officine
- Eau oxygénée boriquée au Formulaire national
- [VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »
- [VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin
- [VIDÉO] Négociations, augmentations, ancienneté… Tout savoir sur les salaires à l’officine
- [VIDÉO] 3 questions à Patrice Marteil, responsable des partenariats Interfimo
- [VIDÉO] Quand vas-tu mettre des paillettes dans ma trésorerie, toi le comptable ?