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Quels médicaments sont concernés ?
• Sur 9 000 spécialités pharmaceutiques commercialisées en France, 3 000 sont susceptibles d’altérer les capacités de conduite. Il s’agit surtout des hypnotiques, des anxiolytiques, des neuroleptiques et des collyres mydriatiques.
• Les principaux effets néfastes pour la conduite sont la somnolence, les vertiges, les pertes de connaissances, les étourdissements, les troubles visuels, les hallucinations, les troubles auditifs, les sensations d’ébriété, les modifications du comportement.
• L’effet des médicaments sur les capacités de conduite augmente en fonction de la dose et dépend de la susceptibilité individuelle et du terrain des patients.
Quels sont les niveaux de risque ?
L’ANSM (ex Afssaps) a classé les médicaments à risque en 3 niveaux selon leur retentissement sur les capacités de conduite de véhicules. Un pictogramme définissant ce niveau est apposé sur le conditionnement des médicaments concernés. Le RCP contient également cette information dans la rubrique « Effets sur la capacité de conduire des véhicules ou d’utiliser des machines ». Enfin, une mise en garde spéciale est présente dans la notice dans la rubrique « Conducteurs et utilisateurs des machines ».
Niveau 1
Le risque est faible et très dépendant du patient. La conduite de véhicule n’est pas remise en cause mais le patient doit être averti avant de prendre le volant. Les risques sont divers : somnolence (sétron, lopéramide), vertiges (sildénafil, dérivés nitrés), troubles de la vision (antiarythmique, progestérone)… Niveau 2 La compatibilité avec la conduite est à discuter au cas par cas. es effets pharmacodynamiques délétères pour la conduite de véhicule prédominent par rapport à la susceptibilité individuelle du patient. Exemples :
– les antinauséeux, notamment la métopimazine (Vogalène), peuvent induire une somnolence, des vertiges et une hypotension orthostatique. La scopolamine induit également des troubles visuels importants (trouble et paralysie de l’accommodation, mydriase) ;
– les anxiolytiques, antidépresseurs et neuroleptiques, notamment pour leur effet sur la somnolence ;
– les antihypertenseurs d’action centrale peuvent également induire une sédation ;
– les médicaments du diabète peuvent entraîner un épisode hypoglycémique dangereux durant la conduite automobile ;
– les antitussifs, expectorants et médicaments du rhume contenant un anti-H1 peuvent entraîner de nombreux effets sur le système nerveux central tels que somnolence, troubles visuels, tachycardie, irritabilité…
Niveau 3
La conduite de véhicule est contre-indiquée à cause des effets pharmacodynamiques qui la rendent dangereuse. Certains d’entre eux (hypnotiques, collyres mydriatiques…) ont un effet temporaire mais majeur. Le prescripteur doit indiquer au patient le délai au bout duquel il pourra à nouveau conduire.
– Sous hypnotique, le patient ne doit pas conduire tant que la somnolence persiste. Un effet résiduel est possible le lendemain de la prise.
– Les collyres mydriatiques entraînent une mydriase et une paralysie de l’accommodation de quelques heures à plusieurs jours. La conduite est formellement déconseillée durant la mydriase. La liste des médicaments pouvant retentir sur les capacités de conduite de véhicules est disponible sur le site Internet de l’ANSM.
EN PRATIQUE
• Prévenir le patient (obligatoire depuis la loi du 4 mars 2002) et inscrire le niveau de risque sur l’ordonnance et dans son dossier médical (conseil de l’ANSM).
• Rappeler au patient qu’en cas de signes d’alerte (somnolence, difficultés de concentration, difficultés à suivre une trajectoire, troubles visuels), il doit arrêter de conduire.
• Alerter le patient sur le risque de potentialisation des effets sédatifs par l’alcool.
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