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L’INSERM explique les réticences à la vaccination contre la grippe A

Publié le 1 mai 2010
Par Magali Clausener
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Pourquoi les Français n’ont-ils pas mieux adhéré à la campagne de vaccination contre la grippe ? A(H1N1) ? L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) a mené une enquête en novembre 2009 auprès de 2 253 personnes. Seules 17 % d’entre elles avaient déjà été vaccinées ou avaient l’intention de le faire. Il faut dire que 35 % des Français jugeaient la grippe A(H1N1) comme une maladie sévère ou très sévère. Les moins de 35 ans étaient les plus réticents face au vaccin. En revanche, près de 40 % des femmes enceintes et des groupes à risque étaient vaccinés ou avaient l’intention de le faire.

La recommandation du médecin pèse lourd

Il faut cependant noter que la recommandation des pouvoirs publics n’a joué que pour 23,6 % des personnes interrogées (voir ci-dessous). « Nos résultats montrent que les messages sanitaires sur le risque pandémique ont été contrebalancés par le vécu rassurant de la grippe au quotidien alors que la crainte de risques éventuels du vaccin était la principale préoccupation », explique Jean Paul Moatti, directeur de l’unité 912 (sciences économiques et sociales, système et santé, sociétés) de l’INSERM. Enfin, près de 60 % des personnes ayant reçu une recommandation médicale en faveur de la vaccination se déclaraient prêtes à suivre le conseil de leur médecin. « Notre étude montre que l’acceptabilité de la vaccination pandémique est fortement liée à sa recommandation par le médecin », note Jean-Paul Moatti.n

Principales raisons pour se faire vacciner

→ Se protéger pour ne pas être malade : 74,5 %.

→ Protéger ses proches : 68,8 %.

→ La vaccination est simple et rapide : 27,4 %.

→ La vaccination est recommandée par le médecin : 25,2 %.

→ Se faire vacciner est un acte civique : 24,1 %.

→ La vaccination est recommandée par les pouvoirs publics : 23,6 %.

Principales raisons pour ne pas se faire vacciner

→ L’absence de sécurité du vaccin : 71,2 %.

→ Les effets secondaires du vaccin : 68,4 %.

→ La grippe n’est pas une maladie grave : 19,7 %.

→ L’absence d’efficacité du vaccin : 17,3 %.

→ La vaccination n’est pas recommandée par le médecin : 15,3 %.

(Tous les items de réponse pouvaient être sélectionnés, aussi les pourcentages ne s’additionnent-ils pas à 100 %.)

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