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L’homéopathie pour l’enfant
EN PRATIQUE : PREMIERS MOIS
AU COMPTOIR : « Mon bébé a des gaz »
« Mon bébé a des gaz et pleure après le biberon. Il finit par se calmer quand je le berce en lui massant le ventre. Y a-t-il un autre moyen de le soulager plus rapidement ? »
Votre réponse
« Votre bébé souffre de coliques, fréquentes chez les nourrissons. Pour le soulager, vous pouvez lui donner des granules d’homéopathie dès qu’il manifeste des douleurs : Magnesia phosphorica et Colocynthis en 7 CH en alternance tous les quarts d’heure. Faites-les bien fondre dans de l’eau. »
Les coliques du premier trimestre
Ce sont des manifestations digestives bénignes mais douloureuses survenant au cours du repas ou tout de suite après, sans que le type d’alimentation joue un rôle formel. Ces coliques, fréquentes entre 15 jours et trois mois, se traduisent par une agitation, des pleurs, des éructations ou des gaz intestinaux. Elles peuvent être soulagées ou prévenues par plusieurs souches.
– Colocynthis : face à des douleurs améliorées si l’enfant est plié en deux ou se recroqueville, par la pression de la main sur l’abdomen, la chaleur, l’émission de gaz.
La latéralité est plutôt gauche.
– Magnesia phosphorica : le tableau est comparable à Colocynthis mais non amélioré par l’émission de gaz et avec une latéralité plutôt droite. En pratique, mieux vaut alterner les deux médicaments.
– Dioscorea : à préférer devant une amélioration des symptômes quand le bébé est tenu assis ou penché en arrière.
– Cuprum metallicum : souche de choix chez un nourrisson hypertonique, dont le visage bleuit quand il crie. Les coliques, accompagnées de vomissements brusques, sont améliorées en buvant un peu d’eau froide.
– Chamomilla : chez un nourrisson intolérant à la douleur. Les coliques sont améliorées quand le bébé est porté, promené ou bercé.
– Posologie : 3 granules en 5 à 7 CH au moment des crises ou avant chaque repas en cas de crises régulières. A espacer selon amélioration.
Les poussées dentaires
Vers 3 ou 4 mois, l’enfant bave, porte tout à la bouche : c’est le signe d’une poussée dentaire. La poussée dentaire est suivie de l’apparition des premières dents. Souvent très douloureuse, elle est accompagnée de manifestations diverses : rhume, diarrhée, otite, fièvre. Le traitement homéopathique tient compte de tous ces signes associés.
– Chamomilla : la douleur rend irritable voire détestable ; la joue est rouge du côté où la dent sort ; l’enfant ne se calme que promené ou bercé dans les bras ; l’état s’aggrave le soir ; une diarrhée en général fétide ou un rhume associé sont souvent présents.
-#gt; Posologie : 3 à 5 granules en 5 à 15 CH, 2 à 4 fois par jour et la nuit en cas de réveil. A espacer selon amélioration.
– Belladonna et Arnica : la douleur s’accompagne de fièvre.
-#gt; Posologie : 10 granules de chaque en 9 CH à faire dissoudre dans 100 ml d’eau.
A donner au biberon régulièrement toutes les heures.
– Podophyllum : la percée dentaire s’accompagne de diarrhée importante ; le bébé se frotte les gencives l’une contre l’autre pour calmer la douleur.
-#gt; Posologie : 5 granules en 9 CH après chaque selle.
– Pour un conseil rapide : Camelia en solution buvable, 1 unidose deux à trois fois par jour durant un à trois jours.
Il s’agit d’une association de trois souches : Chamomilla vulgaris en 9 CH, Phytolacca decandra en 5 CH (visée anti-inflammatoire) et Rheum officinale 5 CH (diarrhées).
La diarrhée du nourrisson
Même chez un très jeune enfant, le transit intestinal est variable : de une selle tous les deux ou trois jours à 6 à 8 selles par jour, notamment en cas d’allaitement. Une augmentation brutale du nombre de selles ou de leur abondance et une modification de leur consistance signent un état diarrhéique.
La première mesure de traitement de la diarrhée consiste à éviter la déshydratation.
Il faut donc réhydrater rapidement le nourrisson avec une solution entérale : GES 45, Adiaril, Fanolyte, Hydrigoz, Picolyte…
Si l’enfant est nourri au sein, l’allaitement maternel peut être poursuivi. Vérifier l’absence d’erreur diététique dans l’alimentation de la mère : abus de fruits, crudités.
Le traitement homéopathique, spécifique, n’est qu’un complément à ce régime.
La consultation médicale est impérative si le nourrisson est en mauvais état général, abattu ou si la diarrhée persiste au-delà de 24 heures.
– La diarrhée s’accompagne de nausées ou de vomissements
-#gt; Æthusa cynapium : la diarrhée est aqueuse et les vomissements surviennent après le biberon, chez un nourrisson qui ne supporte pas le lait.
-#gt; Antimonium crudum : la diarrhée se manifeste chez un nourrisson glouton ; la langue est blanche, les selles mi-solides, mi-liquides.
-#gt; Ipeca : la diarrhée est fréquente, chez un nourrisson gros mangeur ; la langue est rose et humide. Les vomissements sont précédés de nausées.
– La diarrhée s’accompagne de gaz intestinaux
-#gt; Chamomilla : la diarrhée survient pendant la poussée dentaire. Elle est d’odeur fétide chez un enfant qui hurle avec aggravation des symptômes le soir.
-#gt; China : la diarrhée est indolore avec ballonnement abdominal et l’enfant est pâle.
-#gt; Magnesia carbonica : les selles vertes et mousseuses comme de l’écume sont provoquées par le lait (maternisé, de vache). L’agitation du bébé est due à des douleurs de type colique.
– La diarrhée ne s’accompagne ni de gaz, ni de vomissements
-#gt; Podophyllum : la diarrhée profuse en jet survient le matin, sans douleur. Elle peut accompagner la poussée dentaire.
-#gt; Rheum officinale : c’est une diarrhée acide qui irrite le siège. Le bébé sent l’aigre. Elle peut aussi survenir au cours de la poussée dentaire.
-#gt; Argentum nitricum : les selles sont vertes comme des épinards hachés chez un bébé impatient, glouton, qui a tendance à faire des diarrhées à répétition.
-#gt; Aconit : la survenue est brutale vers minuit après un coup de froid. Là encore, les selles sont vertes.
– Posologie : 3 à 5 granules en 5 CH après chaque selle, sauf Æthusa et Magnesia carbonica, à prendre 30 minutes avant chaque biberon.
POUR APPROFONDIR : Chamomilla ou l’« affreux jojo intolérant »
La souche Chamomilla vulgaris est obtenue à partir de la matricaire ou camomille allemande. C’est un médicament d’intolérance à la douleur. Une douleur qui n’est pas obligatoirement forte mais semble insupportable.
Symptômes caractéristiques
La sensation douloureuse s’accompagne d’agitation et de colère. Elle est améliorée par le mouvement lent et passif, comme être porté, bercé, promené en voiture. Elle est aggravée le soir avant minuit. Typiquement, l’enfant est grognon et capricieux. Il peut aussi s’agir d’un adulte douillet, agité et hargneux.
Quatre indications principales
-#gt; Poussées dentaires du nourrisson avec colère, une joue rouge du côté où la dent sort.
-#gt; Colique, diarrhée (selles vertes fétides avec beaucoup de gaz), fièvre avec une seule joue rouge et chaude accompagnant une poussée dentaire.
-#gt; Caractère irritable, agité, colère des enfants.
-#gt; Intolérance à la douleur dans les névralgies dentaires, sciatiques, otites avec douleurs insupportables, coliques hépatiques, coliques néphrétiques. Cette douleur rend coléreux un individu habituellement calme.
Choix de la dilution
La dilution à utiliser sera d’autant plus haute (15 CH) que le patient présente au moment des douleurs les signes psychiques caractéristiques (irritabilité, agitation, colère) de Chamomilla.
EN PRATIQUE : PREMIERS PAS
AU COMPTOIR : « Mon petit-fils souffre d’une rhinopharyngite »
« Mon petit-fils de 3 ans s’est réveillé avec un début de rhinopharyngite. Son nez ne coule pas mais il a 38,5°, l’air abattu et il transpire. »
Votre réponse
« Belladonna en 5 CH l’aidera à contenir la fièvre dans des limites raisonnables. Donnez-lui trois granules à sucer toutes les heures. Si la fièvre ne baisse pas rapidement, mieux vaut consulter. »
La fièvre
Un traitement n’est généralement envisagé que lorsque la température dépasse 38,5°. La consultation est recommandée si la fièvre persiste plusieurs jours ou si l’enfant présente des signes marqués d’inconfort : abattement, perte de réactivité… Seuls les remèdes contre la fièvre d’installation rapide et récente entrent dans le cadre du conseil. L’homéopathie ne fait pas chuter brutalement la fièvre. Elle ne masque pas les signes évocateurs de la cause qui permettent d’envisager un traitement étiologique.
Le rhume
Le problème réside dans ses extensions et ses complications ORL : otites, bronchites, rhinopharyngites.
Le traitement de l’épisode aigu permet à l’enfant de mieux réagir et d’éviter les surinfections bactériennes. Il ne dispense pas du drainage des sécrétions nasales par lavage du nez.
Les remèdes dépendent des symptômes : quand ceux-ci se modifient, il faut changer de remède et, en cas de doute, il est possible d’alterner deux voire trois souches.
– Si le rhume débute par de la fièvre et/ou des frissons
-#gt; Aconit ou Ferrum phosphoricum, 1 dose en 9 CH le plus rapidement possible, ou Belladonna 5 à 9 CH, 3 à 5 granules deux à quatre fois par jour selon le type de fièvre.
-#gt; Dulcamara 15 CH, 1 dose si le rhume est dû à l’humidité.
– Si le rhume débute par des éternuements et/ou une obstruction nasale
-#gt; Nux vomica 9 CH (3 à 5 granules toutes les heures en espaçant dès amélioration) : nez bouché la nuit, éternuements au réveil et écoulement aqueux le jour. Frissons. Fièvre possible.
-#gt; Sambucus nigra 5 CH (5 granules deux fois par jour) : nez sec complètement bouché obligeant à respirer par la bouche. Amélioration en position assise. Reniflements.
-#gt; Ammonium carbonicum 5 CH (5 granules au coucher) : impossibilité de respirer par le nez, surtout la nuit ; l’enfant dort mieux couché sur le ventre ou la tête rejetée en arrière, surtout chez le nourrisson.
– Si le rhume est installé avec écoulement nasal clair et aqueux
-#gt; Allium cepa : écoulement abondant, irritant pour les narines et la lèvre supérieure rouges. Eternuements.
-#gt; Euphrasia : écoulement abondant n’irritant pas les narines. Larmoiement abondant, irritant pour les yeux : l’enfant se frotte les yeux.
-#gt; Arsenicum album : écoulement peu abondant, brûlant, excoriant les narines et la lèvre supérieure.
-#gt; Posologie commune : 3 à 5 granules en 9 CH toutes les heures, à espacer.
– Si le rhume est installé avec écoulement épais et coloré
-#gt; Pulsatilla : écoulement jaune clair, abondant, non irritant. Nez bouché la nuit. Souvent toux sèche la nuit, grasse le jour. Pulsatilla ne doit pas être conseillé en dessous de 9 CH sans avoir auparavant vérifié les tympans car il peut déclencher ou aggraver une otite chez un enfant fragile.
-#gt; Mercurius solubilis : écoulement jaunâtre ou verdâtre très irritant pour les narines ; mauvaise haleine ; l’enfant salive et transpire la nuit.
-#gt; Kalium bichromicum : écoulement jaune verdâtre très épais, adhérent et visqueux, formant des bouchons ou des croûtes dans les narines. Ecoulement dans l’arrière-gorge.
-#gt; Posologie : 3 à 5 granules en 9 CH toutes les heures au début, à espacer ensuite.
La rhinite allergique
Débutant brutalement, elle est due au contact avec des allergènes (pollens, moisissures, poils d’animaux, poussières, acariens, allergènes alimentaires). En attendant la consultation, l’homéopathie permet de soulager les symptômes.
– Dès les premiers signes
-#gt; Apis 15 CH et Poumon histamine 15 CH, 5 granules de chaque matin et soir.
A associer à un ou deux médicaments choisis selon les symptômes et à prendre en alternance. La posologie commune à toutes ces souches est de 5 granules en 9 CH toutes les deux heures. Espacer selon amélioration.
– Si les éternuements dominent
-#gt; Nux vomica : nez bouché la nuit, coulant le jour, éternuements en salves au réveil.
-#gt; Sabadilla : éternuements en salves nombreux, démangeaisons du palais.
-#gt; Naphtalinum : nombreux éternuements, écoulement nasal irritant et toux spasmodique.
– Si la rhinite domine
-#gt; Allium cepa : écoulement abondant, irritant avec larmoiement non irritant. Amélioration à l’air frais.
-#gt; Arsenicum album : écoulement peu abondant mais brûlant. Les éternuements ne soulagent pas. Amélioration à la chaleur.
– Si la conjonctivite domine
-#gt; Euphrasia : larmoiement abondant, irritant les paupières, yeux rouges, rhinite non irritante.
-#gt; Kalium iodatum : sécrétion purulente verdâtre peu abondante mais brûlante, paupières bouffies ; nez rouge et enflé avec sensation de pression à la base. Rhinorrhée irritante.
POUR APPROFONDIR : Homéopathie et maladie d’adaptation
Entre 6 mois – où l’enfant a perdu les anticorps protecteurs d’origine maternelle – et 7 ans, la muqueuse respiratoire est en phase d’acquisition immunitaire au contact des virus de l’environnement. La maladie d’adaptation désigne la série de rhinopharyngites dont souffre l’enfant durant ses premières années. Un enfant en bonne santé peut en faire deux par an. Au-delà ou si elles se compliquent systématiquement, c’est anormal.
Place de l’homéopathie
Le traitement de fond prescrit tient compte de la constitution et du terrain.
-#gt; La constitution correspond aux caractéristiques morphologiques : carbonique (robuste et solide), phosphorique (longiligne) ou fluorique (hyperlaxité ligamentaire).
-#gt; Le terrain (diathèse) est à la prédisposition à développer certains types de maladies et pas d’autres. En ORL, le tuberculinique se caractérise par une fragilité pulmonaire et des sinusites fréquentes. Le psorique alterne souvent des manifestations allergiques à type de rhumes ou d’asthme. Le sycotique est sensible à l’humidité et a tendance aux infections ORL chroniques, traînantes ; il présente une hypertrophie des végétations. Le luétique souffre d’angines récidivantes avec hypertrophie des amygdales, rhinites par atrophie muqueuse.
Choix des souches
Pour des rhinopharyngites à répétition, le traitement de fond est commencé dès septembre avec des doses hebdomadaires en 9 ou 15 CH.
Les souches les plus fréquentes sont :
-#gt; Pulsatilla : enfant doux et timide, avec un écoulement ORL de mucus épais et jaune.
-#gt; Sulfur iodatum : enfant fragile avec sensibilité des voies aériennes et ganglions multiples.
-#gt; Silicea : enfant déminéralisé avec tendance aux suppurations.
-#gt; Sulfur : enfant robuste mais faisant des rhinopharyngites à intervalles réguliers.
-#gt; Lycopodium : enfant hépatique avec rhinopharyngites sur fond chronique.
-#gt; Nux vomica : enfant hyperactif et frissonne au moindre froid.
-#gt; Calcarea carbonica : enfant gros, lent, frileux, sujet aux rhinopharyngites sur fond de rhume purulent et traînant.
-#gt; Natrum muriaticum : enfant assoiffé et qui s’enrhume facilement.
EN PRATIQUE : PREMIÈRES ANNÉES
AU COMPTOIR : « Mon fils fait des cauchemars terrifiants »
« A la suite d’un choc émotif, mon fils de cinq ans fait des cauchemars terrifiants depuis trois jours. Je ne sais plus quoi faire pour qu’il passe de meilleures nuits, et nous avec. Est-ce qu’il existe des sédatifs pour son âge ? »
Votre réponse
« L’homéopathie donne de bons résultats dans les troubles du sommeil de l’enfant. Puisqu’il a eu un choc émotif, je vous conseille de lui donner une dose d’Arnica en 15 CH. Le soir, un quart d’heure avant d’aller au lit, ajoutez trois granules de Stramonium 9 CH tant que durent ses troubles. »
Sommeil
L’homéopathie ne prétend pas résoudre des problèmes familiaux ou des erreurs d’éducation à l’origine des troubles du sommeil. Elle reste cependant une aide efficace dans de nombreux cas.
Les souches se conseillent en 9 CH à raison de 3 granules, 15 minutes avant l’heure du coucher. A renouveler en cas de réveil au cours de la nuit et à poursuivre durant 8 à 10 jours au maximum.
En l’absence d’amélioration, la consultation s’impose, en particulier en cas de réveils nocturnes répétés, souvent difficiles à régler.
– L’enfant n’arrive pas à s’endormir ponctuellement
-#gt; Ignatia : à la suite d’une émotion, un chagrin. L’enfant est excité, pleure ou rit pour un rien.
-#gt; Arnica : à la suite d’un traumatisme physique ou psychique. L’enfant geint, bouge sans arrêt dans son lit qui lui paraît trop dur.
-#gt; Aconit : à la suite d’une peur violente difficile à raisonner. Anxiété et agitation extrêmes. Le visage est alternativement rouge et pâle.
-#gt; Coffea : chez un enfant excité par une émotion joyeuse, une bonne nouvelle.
– L’enfant ne veut pas se coucher car il ne se sent pas fatigué
-#gt; Coffea : chez un enfant qui pense à plein de choses au moment de se mettre au lit et a envie de jouer.
-#gt; Chamomilla : chez un enfant coléreux, capricieux pendant ou en dehors d’un contexte de poussée dentaire. Il ne se calme que dans les bras et en étant promené ou bercé. Très excité entre 20 heures et minuit.
– L’enfant ne veut pas aller se coucher parce qu’il a peur
-#gt; Pulsatilla : peur de la séparation chez un enfant très attaché à sa mère. Son lit est couvert de peluches. Il réclame sa mère au moment du coucher et ne s’endort qu’en lui tenant la main. Son réveil est difficile.
-#gt; Stramonium : l’enfant a peur du noir, a besoin de lumière ou de ses parents pour s’endormir. Il est sujet aux terreurs nocturnes et crie dans la nuit.
– L’enfant a un sommeil agité
-#gt; Cypripedium : l’enfant se réveille en pleine forme la nuit, il a envie de jouer.
-#gt; Jalapa : calme la journée, l’enfant prend la nuit pour le jour et est agité une partie de la nuit.
-#gt; Cina : capricieux, têtu, l’enfant dort sur le ventre, grince des dents la nuit et crie en dormant.
-#gt; Tarentula hispana : agitation incessante toute la nuit dans le lit. L’enfant rêve de monstres.
– L’enfant fait des cauchemars ou souffre de terreurs nocturnes
-#gt; Stramonium : l’enfant se réveille en hurlant à cause d’hallucinations terrifiantes, les yeux exorbités sans reconnaître personne. Il craint l’obscurité, est calmé par une présence ou de la lumière.
-#gt; Kalium bromatum : des terreurs nocturnes surviennent avec grincement des dents, somnambulisme possible ; agitation incessante des mains, besoin de manipuler le drap, le doudou dans le lit. L’enfant est difficile à rassurer.
Fatigue et asthénie
Les enfants sont parfois surmenés et fatigués (école, activités sportives, artistiques…). Des épisodes infectieux peuvent aggraver cet état : le comportement de l’enfant et les résultats scolaires s’en ressentent. Priorité à des temps de repos suffisants. Dans certaines situations, l’homéopathie peut aider l’enfant à récupérer plus rapidement.
– La fatigue est physique
-#gt; Arnica 9 CH : après un effort physique important.
Posologie : 1 dose en 9 CH immédiatement après l’effort puis 5 granules en 9 CH 4 à 5 fois par jour jusqu’à récupération.
-#gt; China 7 ou 9 CH : après pertes liquidiennes (sueurs, diarrhée, vomissements, sang). L’enfant est pâle, transpire au moindre effort, a soif.
Posologie : 1 dose trois matins consécutifs. Relais avec China 4 CH, 3 granules le matin.
-#gt; Pulsatilla 9 CH : en période de convalescence d’une maladie infectieuse pour « nettoyer » le terrain.
Posologie : 3 granules, trois fois par jour.
-#gt; Alfalfa 2D et Avena sativa 2D : après un épisode infectieux entraînant un mauvais sommeil et un manque d’appétit.
Posologie : mélange à parties égales, 20 gouttes matin et soir dans un peu d’eau.
-#gt; Calcarea phosphorica 9 CH : en cas de croissance trop rapide.
Posologie : 5 granules le matin.
– La fatigue est nerveuse
-#gt; Acidum phosphoricum 9 CH : la fatigue est à la fois physique et psychique, à la suite d’un surmenage ou d’une croissance trop rapide chez l’adolescent. Apathie, indifférence à tout, impossibilité à se concentrer.
Posologie : 3 à 5 granules, 1 à 2 fois par jour.
-#gt; Kalium phosphoricum 9 CH : épuisement nerveux par surmenage intellectuel ou scolaire. Perte de mémoire, incapacité à travailler, irritabilité, sursaut au moindre bruit.
Posologie : 3 à 5 granules, 1 à 2 fois par jour.
-#gt; Anacardium orientale 9 CH : épuisement lié aux excès physiques ou intellectuels avec perte de mémoire, en particulier des noms, amélioré en mangeant. Besoin d’énergie alimentaire toutes les deux heures ou plus. Troubles du comportement à type d’irritabilité, impulsivité et grossièreté.
Posologie : 3 à 5 granules 1 à 3 fois par jour.
POUR APPROFONDIR : Les troubles du comportement de l’enfant
L’enfant est confronté à de nombreuses situations qui risquent de le déstabiliser (intégration à un groupe, impératifs scolaires, modification de la cellule familiale…). L’apprentissage de l’enfance peut ainsi révéler des caractères difficilement supportables pour l’entourage ou mettant l’enfant en situation d’échec. Le recours à un pédopsychiatre, jamais inutile, n’est pas forcément indispensable.
Que peut faire l’homéopathie ?
Lors de la consultation, le médecin homéopathe cerne le terrain et le tempérament de l’enfant en posant des questions sur ses antécédents, ses modalités réactionnelles, sa sensibilité générale. Au lieu d’un traitement symptomatique du trouble, il prescrit le plus souvent en 15 ou 30 CH le ou les médicaments les plus adaptés à l’enfant à ce moment-là, en appliquant la loi de similitude. Ce traitement ne modifie pas le caractère de l’enfant qui garde son type sensible naturel. Il aide seulement à en atténuer les expressions trop marquées. Cette investigation poussée aide aussi à mieux comprendre l’enfant et son message.
Qui sont ces enfants hors norme ?
De façon schématique, l’homéopathie désigne une personne sous le nom de la souche dont les caractéristiques lui sont les plus semblables. Certains types d’enfants se rencontrent fréquemment.
– Parmi les hyperactifs
-#gt; Argentum nitricum : passe de façon brouillonne d’une chose à une autre, impatient, ne finit rien, tout en s’inquiétant de l’heure ; n’aime pas être enfermé.
-#gt; Mercurius solubilis : agité avec difficultés scolaires fréquentes, violence verbale et gestuelle.
-#gt; Agaricus : tics accentués par la fatigue.
-#gt; Tuberculinum : excité, bavard, d’humeur variable, il ne connaît pas la demi-mesure et passe facilement de l’échec à la réussite.
– Parmi les coléreux
-#gt; Nux vomica : actif, leader mais hyperréactif et contradicteur-né qui ne tolère lui-même pas la contradiction. A besoin d’activités physiques.
-#gt; Lycopodium : souvent premier de sa classe, il peut se montrer tyrannique et a besoin qu’on lui mette des limites. Mais il a du mal à s’intégrer à un groupe et peut paraître timide d’autant plus qu’il doute de ses compétences.
-#gt; Aurum : peu sociable, tourmenté, mécontent de lui-même et des autres ; c’est le sujet le plus coléreux qui soit.
-#gt; Hepar sulfur : coléreux, destructeur, attiré par le feu.
– Parmi les agressifs
-#gt; Lachesis : très bavard, exclusif, agressif parce que jaloux, a du mal à s’endormir et à se réveiller.
-#gt; Hyoscyamus : un « super-Lachesis » encore plus violent et souvent exhibitionniste.
– Parmi les timides
-#gt; Pulsatilla : très timide face aux étrangers, vit avec angoisse toute séparation maternelle. Pleure souvent mais sourit dès qu’on le console.
-#gt; Silicea : frileux, pâle, maigrichon, cherche chaleur et tranquillité ; est capable d’un mutisme obstiné.
-#gt; Natrum muriaticum : solitaire, autonome, susceptible, boudeur, se confie rarement. Ne supporte pas qu’on le console quand il pleure. Adore le sel et boit énormément.
-#gt; Staphysagria : écorché vif, vit tout comme une injustice, rumine une colère impuissante ou somatise.
EN PRATIQUE : LES PETITS INCIDENTS
AU COMPTOIR : « Je veux constituer une trousse homéopathique »
« Mes petits-enfants doivent venir aux prochaines vacances. Je voudrais les mêmes médicaments qui puissent convenir de 6 mois à 16 ans. »
Votre réponse
« Avec l’homéopathie, les souches et la posologie ne dépendent pas de l’âge. Avec quelques tubes de granules, vous pouvez faire face à la plupart des petits maux de la vie courante : Arnica pour les coups, Apis pour les piqûres d’insectes et les brûlures, China pour les saignements de nez… »
Les traumatismes
Quels qu’en soient l’origine, la localisation et l’âge de l’enfant, tout traumatisme est justiciable de la prise d’Arnica montana pour calmer la douleur, empêcher la formation d’un hématome et accélérer la résorption de ce dernier s’il est déjà formé.
Posologie : en 9 CH, 3 à 5 granules toutes les 5 à 10 minutes la première heure en fonction de l’importance du traumatisme, puis toutes les heures le premier jour avant de passer à trois granules par jour jusqu’à amélioration complète.
Localement : conseiller l’application d’un soin à l’Arnica en l’absence de plaie ouverte.
En fonction de la localisation, il faut alterner Arnica avec d’autres souches.
Les posologies sont les mêmes que pour Arnica.
– Atteinte de régions très innervées avec douleur le long du nerf (doigts, orteils, dents, rachis cervical, ongles…) : Hypericum 15 CH.
– Atteinte de l’oeil, seulement en attendant de consulter
-#gt; Ledum palustre 5 CH : oeil au beurre noir. A conseiller également en cas d’hématome quelle que soit la localisation.
-#gt; Symphytum 5 CH : traumatisme du globe oculaire (balle de tennis dans l’oeil…) sans modification du tissu sous-cutané périorbitaire.
-#gt; Hamamélis 5 CH : hémorragie sous-conjonctivale.
– Atteinte du nez entraînant un épistaxis
-#gt; Millefolium 5 CH : hémorragie de sang rouge vif.
-#gt; China 5 CH : formation de caillots noirâtres.
Localement, assurer l’hémostase par compression de l’aile du nez ou mise en place d’une mèche.
Les plaies
Une plaie peut bénéficier de l’homéopathie en complément de son antisepsie locale, d’un conseil sur l’importance de la mise à jour de la vaccination antitétanique et éventuellement de points de suture.
-#gt; Calendula a une action antalgique, cicatrisante et antiseptique. A employer par voie orale surtout en cas de plaie contuse, lacérée et douloureuse.
Posologie : 3 à 5 granules en 5 CH toutes les heures le premier jour puis deux fois par jour.
Localement : application de pommade, crème ou gel.
-#gt; Ledum palustre 5 CH pour une blessure par un objet piquant (épine, clou…) : 3 à 5 granules toutes les une à deux heures, à espacer selon amélioration.
-#gt; Staphysagria 7 CH en cas de coupure franche (couteau, lame de rasoir…) : 3 à 5 granules deux fois par jour.
-#gt; Hypericum 5 CH en cas de blessure profonde touchant des trajets nerveux : 3 à 5 granules toutes les heures ou deux heures, à espacer selon amélioration.
-#gt; Arnica 5 à 9 CH, en complément, s’il y a contusion.
Les brûlures cutanées
L’homéopathie a un intérêt dans le traitement des brûlures cutanées localisées et des coups de soleil, mais pas sur les brûlures étendues ou profondes qui doivent être prises en charge en milieu hospitalier.
Refroidir le plus rapidement possible et longuement la brûlure sous l’eau du robinet.
Le remède homéopathique associé est différent selon la sévérité.
– Brûlure du premier degré (simple érythème)
-#gt; Apis 9 CH : peau rosée avec un oedème ; les douleurs piquantes sont améliorées par les applications d’eau froide.
Posologie : 3 à 5 granules toutes les 30 minutes, espacer dès amélioration.
-#gt; Belladonna 5 CH : la peau est rouge, irradie de la chaleur.
Posologie : 3 à 5 granules toutes les deux heures, espacer dès amélioration.
– Brûlure du deuxième degré (formation de phlyctènes)
Avant la consultation, selon l’âge de l’enfant et la localisation de la brûlure (visage, mains) :
-#gt; Cantharis 5 CH : formation de cloques.
Posologie : 3 à 5 granules, trois fois par jour.
-#gt; Pyrogenium 9 CH : s’il y a risque d’infection.
Posologie : 3 à 5 granules, deux fois par jour.
Les piqûres d’insectes
Les enfants sont particulièrement sensibles aux piqûres d’insectes et la prévention est encore la meilleure défense : repellents cutanés, répulsifs pour les vêtements, insecticides, moustiquaires…
Les piqûres d’insectes doivent être désinfectées, par exemple avec de la teinture mère de Calendula diluée (une cuillère à café dans un verre d’eau bouillie). Le traitement homéopathique dépend de l’insecte en cause et de la sensibilité.
– Piqûres d’hyménoptères (abeilles, guêpes, frelons) : Apis 9 CH, 3 à 5 granules toutes les 5 à 10 minutes, espacer dès amélioration.
– Piqûres de moustiques : Ledum palustre 5 CH, 3 à 5 granules toutes les heures, espacer dès amélioration.
– Piqûres d’araignées : Tarentula cubensis 5 CH, 3 à 5 granules 3 à 4 fois par jour.
– Piqûres d’aoûtats : Ledum palustre 5 CH et Apis 9 à 15 CH, 3 à 5 granules de chaque deux à trois fois par jour.
En application locale sur les piqûres : Calendula en pommade, crème ou teinture mère (à raison de 40 gouttes sur une compresse) ou Apis (TM, gel) ou Ledum (TM, gel).
POUR APPROFONDIR : Apis mellifica, un indispensable de la trousse
La souche Apis mellifica est obtenue à partir de l’abeille entière. C’est un médicament d’inflammation de la peau, des muqueuses et des séreuses avec oedème ou épanchement. Allergie et infection sont les origines les plus fréquentes.
Symptômes caractéristiques
L’oedème s’accompagne de douleurs piquantes et brûlantes améliorées par les applications froides et aggravées par la chaleur locale ou ambiante. A la sensibilité au toucher s’ajoute un prurit important. La peau oedématisée a un aspect rosé plutôt que rouge.
Indications
Apis est utilisé seul ou en association chaque fois qu’il y a oedème aigu ou chronique répondant aux symptômes caractéristiques de la souche.
-#gt; Ophtalmologie : conjonctivite, débuts de chalazion et orgelet.
-#gt; ORL : asthme, angines et laryngites avec oedème de la luette, rhinite allergique.
-#gt; Rhumatologie : douleurs rhumatismales avec raideur et gonflement articulaire, oedème aigu traumatique d’une articulation.
-#gt; Dermatologie : piqûres d’insectes, coups de soleil, brûlures du premier degré, lucite estivale bénigne, urticaire, engelures, zona.
-#gt; Fièvre sans soif avec alternance de peau sèche et de transpiration.
Mode d’emploi
Apis s’emploie en dilutions de 5 à 15 CH, selon le degré de similitude (plus les symptômes sont généraux, plus la dilution est élevée), et souvent en 15 CH lorsqu’une sensibilité allergique particulière est en cause (piqûre d’abeille, allergie aux pollens).
L’action d’Apis est rapide mais courte, ce qui impose des prises parfois très rapprochées en début d’affection.
Pas de confusion
Apis mellifica ne doit pas être employé à la place de deux autres souches.
-#gt; Belladonna : peau rouge, brillante, tendue, chaude avec chaleur irradiante (coup de soleil, brûlure superficielle). Soif vive avec transpiration pendant la fièvre.
-#gt; Ledum palustre : inflammation avec gonflement froid au toucher aggravé par la chaleur locale, amélioré par un bain froid. Plaies punctiformes (écharde, piqûres d’insectes) ou lacérées avec peu ou pas de douleur.
COMMUNIQUEZ ! L’HOMÉOPATHIE POUR L’ENFANT
RÉALISEZ VOTRE VITRINE : L’homéopathie, une valeur sûre pour les petits maux des enfants
Le concept
#gt; L’événement : les enfants
#gt; Le message : l’homéopathie est une méthode intéressante pour soigner les enfants
#gt; La couleur : coloris enfantins et toniques
Les slogans
#gt; « Pour les bobos de vos petits »
#gt; « Quand bébé a bobo, pensez à l’homéo »
#gt; « Efficace chez les petits »
Les fournitures
– Cubes portant des lettres
– Chute de moquette colorée
– Table d’enfant
– Album à colorier
– Crayons de couleur
– Ballon
– Nappe blanche
Plan de la vitrine
Recréez l’ambiance d’une salle de jeu ou d’une chambre d’enfant en disposant sur une chute de moquette colorée ballons, crayons de couleur, albums à colorier et une table avec des cubes.
Pour le fond, recyclez un panneau de faible hauteur que vous aurez peint dans une couleur acidulée.
Mise en place d’un élément du décor
Ecrivez le mot « homéopathie » à l’aide des cubes disposés sur la table. Profitez-en pour présenter les ouvrages que vous vendez sur le sujet.
Malin !
Pour fabriquer la frise, découpez une bande d’environ 120 x 30 cm dans un rouleau de nappe en papier blanc. Tracez à la règle des traits droits et écrivez votre slogan à la main avec pleins et déliés. Collez à l’aide d’une bombe cette bande sur le panneau de fond.
DES CONSEILS POUR VOTRE RAYON : Préparez le conseil dans l’arrière-boutique
Si la femme citadine et active représente le coeur de cible de l’homéopathie, l’enfant constitue un levier important à l’emploi de l’homéopathie. Une opportunité à saisir.
Offrir le choix systématiquement
Les confrères qui s’y sont essayés sont formels : lorsqu’on offre le choix à un client entre un remède allopathique et un remède homéopathique, une fois sur deux il choisit la méthode homéopathique. A fortiori lorsqu’il s’agit des nourrissons ou des enfants. Systématisez lors d’une demande de conseil une offre double : « Préférez-vous un médicament comme vous avez l’habitude d’utiliser ou un remède homéopathique sans effet secondaire ? » Cela vous permettra de conquérir des parts de marché. La démarche suppose toutefois d’avoir développé au sein de votre équipe une véritable compétence en la matière.
Une stratégie conseil, pathologie par pathologie
Déterminez en fonction de chaque grand cas de comptoir le conseil que vous souhaitez donner. Rédigez pour chaque cas une fiche mémo et composez éventuellement un arbre décisionnel à afficher en zone professionnelle pour que l’ensemble de l’équipe officinale puisse répondre rapidement à la demande. Toujours en zone arrière, prévoyez un meuble dans la partie linéaire conseil dédié exclusivement aux médecines alternatives. Son organisation est identique à celle du linéaire conseil en allopathie. Les produits sont rangés par traitement complet d’affection. Devant chaque traitement est installée une fiche reprenant en quelques phrases clés l’argumentaire et les conseils à donner au client.
Un assortiment spécialisé
Développer le rayon homéopathie enfants accrédite aux yeux des clients votre image de spécialiste de l’homéopathie. La zone de chalandise est souvent plus importante que sur d’autres marchés : elle s’étend souvent à 20, 30 voire 50 km ! Une bonne raison pour ne pas oublier, lors de la mise en place de l’assortiment, de prendre en compte les habitudes des prescripteurs alentour, au sens large, dans le choix de votre gamme d’unitaires.
LES MOTS POUR CONVAINCRE : N’utilisez l’homéopathie qu’à bon escient
Un conseil en homéopathie ne s’improvise pas. Il nécessite un minimum de connaissances pour ne pas prendre le risque d’obtenir un effet contraire à celui escompté.
S’il est vrai que les parents s’en remettent facilement à l’homéopathie pour leurs enfants, beaucoup pensent à tort que « si l’homéopathie ne fait pas de bien, ça ne peut pas faire de mal ». Remettez les pendules à l’heure en vous appuyant s’il le faut sur quelques exemples. Prenez notamment l’exemple des doses de Sulfur. Leur prise à mauvais escient chez un enfant souffrant d’eczéma peut faire flamber une poussée. Pour Pulsatilla, pas de conseil à une dilution inférieure à 9 CH, sous peine de déclencher ou aggraver une otite.
Bien entendu, aucun travail qualitativement satisfaisant n’est possible en conseil sans un minimum de stock.
Pas à la va-vite
Impossible, en homéopathie, d’avoir la même démarche qu’avec l’allopathie. L’homéopathie ne peut être considérée autrement que comme une médecine individuelle. D’ailleurs, elle s’intéresse non seulement à la maladie mais aussi et surtout au malade.
Cela implique de la part du pharmacien « prescripteur » beaucoup de prudence, le souci de faire parler les gens afin de mieux les connaître, eux et leurs symptômes. Place à la compétence, à l’exactitude et à la connaissance. Il faut savoir pourquoi, comment et quand conseiller telle ou telle souche. Hors de question de jouer à l’apprenti magicien. Là où la démarche est comparable à l’allopathie, c’est dans la nécessité d’une consultation si ça ne va pas mieux rapidement.
De la même façon, il est important d’expliquer aux parents que le remède conseillé avec succès au petit voisin ne fera pas forcément du bien à leur propre enfant.
Pas pour tout le monde
Il est évident que le conseil homéopathique s’adresse spontanément à une clientèle légèrement différente des patients plus traditionnels. Les « prohoméopathie » s’intéressent à l’auto-analyse. Ils ont une aptitude à regarder évoluer leurs symptômes et, atout essentiel pour un conseil de qualité, sont en mesure de décrire correctement et précisément leurs symptômes. Plus à l’écoute d’eux-mêmes, ils font de fait très attention à leur santé et accordent beaucoup d’importance à la prévention.
L’argumentaire de vente doit tenir compte de ces traits de caractère et insister sur ces mêmes facteurs, pour augmenter les chances de convaincre.
Cela ne veut pas pour autant dire qu’il faut s’interdire de proposer ce type de conseil à des patients qui n’ont jamais eu recours à l’homéopathie. Au contraire. Mais cela ne se conçoit qu’en expliquant rapidement le principe, les modalités de prise et les précautions d’usage.
Pas tout le temps
Il n’est pas toujours évident de freiner ceux qui ne jurent que par l’homéopathie. Heureusement, ces purs et durs sont peu nombreux. Et il faut consacrer du temps et de l’énergie à leur expliquer que, même si l’homéopathie est une thérapeutique effectivement intéressante, il est parfois indispensable d’avoir recours à d’autres alternatives.
Allopathie et homéopathie n’ont pas pour vocation de s’opposer. Après tout, c’est la santé de l’enfant qui peut être en jeu. Une otite mal prise en charge peut par exemple aboutir à des troubles de l’audition. De la même façon, accepteraient-ils, eux, parents, de supporter une douleur auriculaire pendant plusieurs jours ?
En collaboration avec Patricia Widolf, pharmacienne adjointe à Auriol (Bouches-du-Rhône) et animatrice de la formation « Le conseil en homéopathie » pour Christine Caminade Conseil.
DOCUMENTEZ-VOUS
LIVRES
Homéobébé et Homéoenfant
Docteur T. Joly, collection « Homéoguide »
De la naissance à 12 ans, deux ouvrages grand public écrits par un pédiatre et un enseignant en homéopathie utiles au comptoir pour donner des conseils homéopathiques contre les affections courantes de l’enfance et expliquer aux parents l’ordonnance du médecin. Les portraits d’enfants vous permettront peut-être d’identifier certains de vos petits patients.
Homéopathie, le conseil au quotidien
Michèle Boiron, Alain Payre-Ficot, éditions Boiron
Régulièrement réimprimé, cet ouvrage reste l’un des plus adaptés et pratiques à consulter au comptoir. La première partie rappelle les grands principes de l’homéopathie. La deuxième est consacrée à la thérapeutique avec une mise en évidence claire des principaux remèdes. La dernière présente les souches citées dans le livre avec un résumé de leurs grandes indications et modalités.
Les bébés et l’homéopathie : conseils de prise
– Différentes formes galéniques :
Les différentes formes ne sont pas toutes utilisables.
-#gt; Les granules sont des petites sphères d’un mélange de saccharose et de lactose de 1 mm de diamètre (on en compte environ 80 par tube).
-#gt; Les globules sont des sphères plus petites que les granules.
-#gt; Les gouttes sont peu adaptées au jeune enfant en raison de leur titre alcoolique (30 % en moyenne).
-#gt; Les triturations sont moins courantes. Ce sont des poudres à base de lactose, présentées avec une mesurette.
– Comment les administrer à un bébé ?
-#gt; Les médicaments homéopathiques s’absorbent par voie sublinguale. Ils doivent rester le maximum de temps possible dans la bouche et, dans l’idéal, être administrés soit 10 à 15 minutes avant, soit 30 minutes à 1 heure après une prise alimentaire.
-#gt; Les doses-globules sont à prendre en une fois. Pour le nourrisson, faire dissoudre le contenu de la dose dans un demi-verre d’eau plate peu minéralisée à donner au biberon. A partir de l’âge de deux ans, il est possible de donner les globules directement sous la langue, en une à deux fois, à quelques minutes d’intervalle.
-#gt; Avec les granules, la quantité par prise est de 3 à 5. Le nombre de 5 est souvent retenu chez le jeune enfant pour avoir une action optimale, compte tenu du fait que souvent il croque les granules, les avale ou ne les garde que peu de temps dans la bouche.
-#gt; La dissolution des granules dans l’eau est très lente. Il faut donc prévoir de les dissoudre à l’avance.
Autre possibilité d’administration : chez le nourrisson, on peut les glisser entre la joue et la gencive en laissant le bébé en position assise ou en le tenant dans les bras pour éviter une fausse-route. Une petite cuillère peut s’avérer plus commode d’emploi que le bouchon doseur tout en permettant de ne pas toucher les granules avec les doigts.
-#gt; Le jeune enfant peut sucer les granules. Si plusieurs prises du médicament sont prévues dans la journée, il est plus pratique de dissoudre 20 granules dans 100 ml d’eau et de faire boire quelques gorgées toutes les heures ou deux heures.
-#gt; Sauf avis contraire, il ne faut pas mélanger plusieurs médicaments dans le même biberon : ils doivent être pris en alternance.
Conseiller l’Arnica dès la naissance
Arnica (traumatismes, contusions, saignements) est le remède de choix à donner immédiatement après l’accouchement à la mère et au nouveau-né : 10 granules ou une dose en 9 ou 15 CH.
Prévenir les rhinopharyngites
Un traitement de fond homéopathique prescrit par le médecin aide à sortir du cercle vicieux des rhinopharyngites s à répétition. Dans les cas plus légers, la gemmothérapie seule donne de bons résultats.
-#gt; Le matin : Ribes nigrum, bourgeons MG 1D,
-#gt; Le soir : Rosa canina, jeunes pousses MG 1D.
Posologie : 30 à 50 gouttes selon l’âge (40 gouttes vers 6 ans) dans un peu d’eau. A commencer dès la rentrée scolaire pendant deux mois puis 15 jours par mois jusqu’à la fin du printemps.
A répéter l’année suivante.
Prévention des piqûres d’insectes
Pour moins attirer les insectes et diminuer les réactions en cas de piqûres, on peut conseiller : Ledum palustre 5 CH, 5 granules le matin et Poumon histamine 15 CH, 5 granules le soir, pendant la période d’exposition.
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