Maux du quotidien Réservé aux abonnés

L’exposition aux UV artificiels est-elle plus dangereuse que l’exposition au soleil ?

Publié le 16 juin 2012
Par Véronique Pungier et Géraldine Galan
Mettre en favori

Réponse : Oui. En France, la réglementation sur les appareils à UV fixe un éclairement maximal de 0,3 W/m2 (atteint par près de 80 % des appareils commercialisés dans notre pays). Cet éclairement maximal correspond à un indice UV 12 sur l’échelle définie par l’OMS, soit un ensoleillement « extrême », équivalent à celui rencontré dans les régions subtropicales. Au final, « une séance dans une cabine de bronzage UV en France […] correspond à une exposition de même durée au soleil de midi sur une plage des Caraïbes sans protection solaire ». En outre, pour une même dose d’UVA, les cabines UV diffusent une quantité d’UVB inférieure à celle du rayonnement solaire et aucun rayon infrarouge. Or les UVB sont les principaux responsables de l’érythème (coup de soleil) et les infrarouges de la sensation de chaleur ressentie sur la peau pendant l’exposition. Les principaux signaux d’alerte physiologiques ne sont donc pas déclenchés sous les UV artificiels, sans pour autant que le potentiel cancérigène de ce rayonnement ne soit clairement diminué par rapport aux UV naturels.

Source : « Bulletin épidémiologique hebdomadaire » n° 18-19 du 22 mai 2012.

Publicité