Les troubles dentaires

Mon bébé fait ses dents

Bébé devient grognon, salive beaucoup et met ses mains à la bouche… Les premières dents font très souvent une percée remarquée ! Heureusement, il est possible de calmer l’inflammation.

Si certains bébés font leurs dents sans aucun problème, la plupart du temps les poussées dentaires se remarquent. Les joues de l’enfant deviennent rouges et les gencives enflent. Logique, puisque la dent doit franchir l’enveloppe de chair qui l’entoure et la muqueuse de la gencive pour émerger. L’inflammation locale peut engendrer des douleurs, rendre l’enfant grognon et provoquer une fièvre modérée.

A quel âge quelle dent ?

Le petit «toc» de la cuillère qui cogne contre la dent est bien caractéristique ! C’est souvent lui qui fait crier victoire aux parents. Bébé a sa première dent ! Le plus souvent, c’est autour de l’âge de 6 mois, que perce cette petite quenotte, en général une incisive. Mais la nature est capricieuse et certains nourrissons attendront de souffler leur première bougie tandis que d’autres auront leur première dent dès l’âge de deux ou trois mois, voire même dès la naissance.

En théorie, pour ses un an, bébé peut offrir un joli sourire de 8 dents (4 en bas et 4 en haut), puis apparaissent les 4 prémolaires entre 18 et 24 mois, rapidement suivies des 4 canines. Les misères ne s’arrêtent pas là puisqu’il reste encore les 4 deuxièmes prémolaires pour venir couronner la «dentition de lait» entre 2 ans et 2 ans1/2. Et ces dents là sont parfois, de par leur taille, les plus douloureuses à émerger !

Soulager efficacement

Premier réflexe :

masser les gencives avec un doigt nu (propre !) enduit d’un gel « spécial poussées dentaires » (voir tableau). A noter aussi que le froid soulage la douleur : on peut frotter la gencive gonflée avec un glaçon entouré d’une compresse.

Les solutions homéopathiques :

administrer dans tous les cas Chamomilla 7 CH (trois granules toutes les demi-heures, à espacer selon amélioration). Associer Rheum 5 CH si l’enfant a une diarrhée aigre et devient agité, Mercurius solubilis 5 CH si le bébé bave sur l’oreiller et a la langue blanche, Coffea cruda 7CH si l’enfant a du mal à dormir. Vous pouvez aussi conseiller des complexes (Lehning N°120 Hedera, Camilia de Boiron).

Si l’inconfort est grand :

proposer un antalgique, c’est à dire le paracétamol en première intention à la dose de 15 mg/kg toutes les six heures.

A bannir absolument :

l’utilisation d’un morceau de sucre ou d’une cuillère pour aider à la dent à percer.

Les anneaux de dentition

Ils sont destinés à être mordillés par le nourrisson qui salive beaucoup.Ils sont fabriqués la plupart du temps en élastomère ou en plastique plus ou moins souple, de forme variable plus ou moins ludique : forme clés (Luc et Léa), clé et étoile musicale (Bébisol musical Disney), poisson (Luc et Léa), fleur (Chicco), hochet (Remond)…

Il existe des anneaux réfrigérants que l’on met une heure au réfrigérateur avant utilisation. L’avantage ? Le froid a un effet anesthésiant sur l’inconfort de la poussée dentaire. Parmi les modèles réfrigérants, on trouve : Ourson Bébisol, Dodie Mam, Luc et Léa, Remond, Chicco Ice cream/Fleur…Certains anneaux sont mixtes : une partie contenant de l’eau est réfrigérée, tandis que l’autre partie sert de poignée sans sensation de froid pour l’enfant (Réfrigérant Luc et Léa, Dodie Mam).

A bannir absolument :

placer l’anneau dans le congélateur (au risque de brûler la gencive).

Brossage et fluor

Le brossage peut débuter dès l’apparition des premières dents, avec une brosse très souple et sans dentifrice jusqu’à l’âge de 2 ans. Même si le bébé adore se brosser lui-même les dents, c’est dans un premier temps l’un des parents qui doit tenir la brosse à dents, et ce, jusqu’à l’âge de 7 à 8 ans pour un brossage efficace. La prise de fluor permet une meilleure minéralisation des dents et prévient les caries. Pour éviter tout risque de surdosage, le médecin doit tenir compte lors de sa prescription des autres apports fluorés (eau de boisson fluorée, sel fluoré…). En général, la dose optimale est de 0,25 mg/jour de fluor jusqu’à deux ans, 0,50 mg de 2 à 4 ans, 0,75 mg de 4 à 6 ans et 1 mg au-delà. C.J.

Mon bébé a une rhino

Maladie bénigne dans la plupart des cas, la rhinopharyngite évolue favorablement en 7 à 10 jours et relève seulement d’un traitement symptomatique.

D’origine virale, la rhinopharyngite est une inflammation qui touche le nez et le pharynx (la gorge). Entre l’âge de 6 mois et 8 ans, un enfant peut faire 6 à 10 rhinos par an ! Au banc des responsables, on retrouve près de 200 virus. Le traitement antibiotique est inutile sauf en cas de surinfection bactérienne.

Evolution

Le nez coule, se bouche, les sécrétions deviennent jaunâtres. Ce qui ne signe pas pour autant la présence d’une surinfection ! La coloration des sécrétions correspond à une évolution normale, témoignant de l’élimination des microbes par les globules blancs. Sans traitement, la guérison apparaît au bout de 7 à 10 jours. Les complications les plus fréquentes sont l’otite moyenne aigue (fréquente entre 6 mois et 2 ans) et la sinusite maxillaire après l’âge de 3 ans.

Attention : orienter vers un médecin si apparait une gêne respiratoire, une conjonctivite purulente ou un oedème des paupières, si la fièvre persiste ou survient au-delà de 3 jours, si les symptômes durent plus de 10 jours, et dans tous les cas si l’état général s’aggrave.

Traitement

Nettoyer le nez

C’est essentiel pour faciliter la respiration et éviter que l’infection ne gagne les cavités proches du nez (oreilles et sinus). Pour cela, utiliser du sérum physiologique en dosettes, de l’eau de mer isotonique stérilisée ou des solutés à base d’oligoéléments (Stimunal, Oligorhine), 3 à 6 fois/jour, avant de procéder au mouchage. Le « mouche-bébé » est indispensable chez le nourrisson qui ne sait pas respirer par la bouche. Préférer un modèle à aspiration buccale plus efficace que la simple poire.

Mode d’emploi d’un mouche-bébé

Le nourrisson est allongé, la tête tournée sur le côté pour éviter qu’il avale les sécrétions. Instiller une demi-dosette ou ampoule par narine, puis insérer délicatement l’embout dans une narine avant d’aspirer avec la bouche les sécrétions nasales au moyen du long tuyau. Placer un morceau de coton dans l’appareil afin d’éviter d’avaler les sécrétions ! Nettoyer soigneusement le mouche-bébé qui doit être stérilisé avant la première utilisation..

Combattre la fièvre si besoin

Les antipyrétiques ne s’administrent qu’en cas de fièvre supérieure à 38°5 et si l’enfant est grognon. On utilise de préférence le paracétamol car l’aspirine est à éviter dans les fièvres d’origine virale. L’ibuprofène ne se donne qu’en seconde intention. La dose de paracétamol est de 60 mg/Kg/j : 4 prises de 15mg/Kg espacées de 6 heures.

Conseils de prévention

– Humidifier l’atmosphère de la chambre avec un humidificateur électrique ou des linges humides sur un radiateur en fonte.

– Régler le chauffage entre 18 et 20°C .

– Se laver les mains régulièrement, et systématiquement avant de s’occuper du bébé.

– Bannir le tabac et les atmosphères enfumées aggravant et générant les récidives de rhinopharyngites.

– Veiller à un apport en fer suffisant, assuré chez l’enfant de plus de 1 an par la prise de lait de croissance.

– Eviter de l’embrasser sur le visage et retenir l’ardeur des frères et soeurs.

– Laver régulièrement doudou et autres objets, sources de contamination.v C.J.