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Les seniors aussi sont accros aux substances psychoactives
L’addiction aux drogues n’est pas l’apanage de la seule jeunesse. Les personnes âgées de 65 ans et plus peuvent aussi y être sujettes. C’est ce que démontre une communication présentée au congrès de la Société française de pharmacologie et de thérapeutique (SFPT), qui s’est tenu à Lyon (Rhône), du 12 au 14 juin. Les auteurs ont analysé 51 cas impliquant des seniors de 65 à 90 ans, rapportés au réseau français des centres d’addictovigilance entre 2014 et 2018. Sans surprise, les 2 classes de psychoactifs principalement consommés sont des médicaments : benzodiazépines et apparentés d’une part (surtout zolpidem et zopiclone, mais aussi clonazépam et oxazépam), antalgiques opioïdes d’autre part (fentanyl, oxycodone, tramadol, poudre d’opium, etc.). L’utilisation de ces substances dure généralement depuis plusieurs années. Leur abus est associé à des chutes, des détresses respiratoires ou des confusions.
Des cas mettent également en cause le méthylphénidate, l’ambroxol (prise d’un flacon de sirop par jour), le salbutamol, la tianeptine ou la kétamine. D’autres données, plus étonnantes, rapportent l’expérimentation ou l’usage habituel de poppers, de cannabis, d’héroïne, de cocaïne et d’« happy caps » (mélanges de plantes à visée euphorisante, énergisante ou extatique). Les auteurs citent ainsi l’exemple d’une femme de 72 ans ayant sniffé 2 g de cocaïne « au lieu des 1 g qu’elle avait l’habitude de prendre », ou celui d’une autre qui, à 84 ans, avait testé un « space cake » offert par un ami de sa petite-fille. Avec pour résultat des palpitations, une tachycardie et une oppression thoracique. « L’abus de substances psychoactives progresse chez les personnes âgées, avec des conséquences parfois graves sur la santé, concluent les auteurs. Les professionnels de santé doivent en être conscients pour, notamment, mieux gérer les troubles de l’utilisation. »§
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