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Les effets du « tiers payant contre génériques » sur la marge

Publié le 26 janvier 2013
Par Francois Pouzaud
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Hélène Fèvre, Grabels (Hérault)

Je ne suis pas en mesure de dire si ma marge a augmenté sous l’effet de cette mesure. J’ai clôturé mes comptes à la fin de l’année et seul mon expert-comptable pourra me dire ce qu’il en est. Avant la relance de la mesure, la pharmacie substituait déjà beaucoup et la faisait respecter auprès des patients depuis longtemps. Depuis août, le taux de substitution a légèrement augmenté, mais la pharmacie est toujours autant confrontée aux mentions « non substituable » et à un nombre de ruptures en génériques toujours important. La marge ne devrait donc pas beaucoup évoluer.

Sophie Corbisé, Wervicq-Sud (Nord)

Ma marge est restée la même et le taux de substitution n’a pratiquement pas évolué. Etant à 89 % de substitution, l’accord « tiers payant contre génériques » ne m’a pas été d’une grande utilité. Depuis qu’il a été réactivé, il a permis de convaincre les patients les plus réticents au générique, mais je peux les compter sur les doigts de la main. L’effet est donc forcément faible. Pour améliorer ma marge, je fonde plus d’espoirs sur l’augmentation du Répertoire et les nouveaux médicaments princeps qui vont perdre leur brevet en 2013.

Anne Sauteron, Thyez (Haute-savoie)

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Ma marge n’a pas profité de la mesure. S’il y a eu un quelconque effet positif, je ne l’ai pas ressenti dans les chiffres car, depuis août, j’enchaîne les baisses de chiffre d’affaires. Le délégué de la Sécurité sociale vient de m’annoncer que la pharmacie était à 84 % de substitution en ce début d’année. J’affichais à peine moins auparavant. Mon fournisseur principal de génériques ne m’a pas informée non plus que mes achats avaient augmenté. Tout ce que j’espère, c’est d’avoir une marge stabilisée dans les comptes 2012.