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- Les effets du froid
Quelles sont les conséquences du froid sur l’homme ?
• L’exposition à un épisode de grand froid peut entraîner des modifications physiologiques. En effet, la température corporelle peut diminuer en dessous de 37 °C, ce qui nécessite une adaptation du corps par des mécanismes physiologiques endogènes thermorégulateurs (systèmes nerveux, endocrinien, cardiaque et respiratoire) afin d’augmenter la température centrale. Pour cela, on observe une vasoconstriction cutanée, une augmentation du rythme cardiaque, une mise en œuvre des mécanismes de production de chaleur (augmentation de l’activité musculaire, par des frissons, et du métabolisme).
• Ces mécanismes peuvent entraîner une aggravation des maladies préexistantes, en particulier cardiovasculaires et respiratoires si le système thermorégulateur est déficient ou si le stress thermique est trop important.
• Des accidents aigus tels qu’une hypothermie (température corporelle centrale < ou = à 35 °C) ou des engelures peuvent survenir lorsque la température est inférieure à – 5 °C et/ou en présence de vents froids.
Quels patients ont une adaptation au froid altérée ?
• Les patients atteints de polypathologies, en particulier pathologies cardiaque, respiratoire, hypothyroïdienne et neuropsychiatrique.
• Les patients ayant des antécédents d’AVC, de traumatisme cérébral ou médullaire ou atteints de paralysies majeures.
• Les patients traités par certains médicaments. De par leurs propriétés pharmacologiques, certains médicaments peuvent entraîner la survenue ou l’aggravation de symptômes liés au froid en interagissant avec les mécanismes d’adaptation (cf. tableau).
• Les nourrissons (par régulation thermique moins efficace) ou les personnes âgées (par diminution de leur métabolisme basal, de leur activité physique, de la performance de la réponse vasculaire et de la perception du froid).
• Conseils aux patients à risque : ne pas surchauffer son logement et s’assurer d’une bonne ventilation. S’habiller chaudement, se couvrir la tête et les mains ainsi que le nez et la bouche. Eviter les expositions prolongées au froid, les efforts brusques et les passages rapides du chaud au froid. Ne pas consommer d’alcool (aggravation de l’hypothermie par une vasodilatation périphérique).
COMMENT TRANSPORTER LES MÉDICAMENTS EN CAS DE GRAND FROID ?
• En cas de grand froid, il est recommandé de transporter les médicaments dans un emballage isotherme non-réfrigéré et les médicaments à conserver au froid dans un emballage isotherme réfrigéré en veillant à ne pas les congeler.
• Les médicaments ne doivent pas être exposés trop longtemps au froid même dans ces emballages isothermes. Attention aux températures faibles dans les coffres ou les habitacles des voitures exposées au froid.
• Bien informer les diabétiques. Les bandelettes ou électrodes, les solutions de contrôle ou le lecteur de glycémie peuvent être altérés et les résultats faussés en cas de contact prolongé au froid (les transporter dans leur emballage d’origine et dans une pochette isotherme). L’obtention d’une goutte de sang peut être difficile en cas de grand froid (se laver les mains à l’eau chaude).
Sources : Informations sur les traitements médicamenteux en cas d’épisode de grand froid, AFSSAPS, décembre 2009 ; Mise au point sur la conservation des médicaments en cas d’épisode de grand froid, AFSSAPS, décembre 2009 ; Grand froid : quelques précautions à prendre !, INPES, décembre 2009.
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