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Les douleurs neuropathiques ne sont pas celles que vous croyez !

Publié le 8 décembre 2007
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Si on vous dit « douleur neuropathique », vous pensez zona, diabète, sclérose en plaques ? Ces étiologies ne représentent pourtant pas la majorité des cas. Les douleurs chroniques neuropathiques concernent 5 % de la population, touchent le plus souvent le dos et les membres, augmentent avec l’âge, sont plus fréquentes chez la femme et chez les travailleurs manuels. Tels sont les enseignements de l’étude épidémiologique « Study of prevalence of neuropathic pain », la première menée en France sur la douleur chronique (24 500 personnes de plus de 18 ans). Elle a été réalisée en partenariat avec Pfizer.

Sous-diagnostiquée

Due à une lésion ou à un dysfonctionnement du système nerveux, la douleur neuropathique, largement sous-diagnostiquée, est peu sensible aux antalgiques classiques des paliers I à III de l’OMS, et relève plutôt des antidépresseurs ou de certains antiépileptiques.

Ecoutez vos patients : l’un se plaint de fourmillements dans la jambe depuis une arthroscopie du genou ? Un autre de décharges électriques dans la mâchoire depuis qu’on lui a enlevé deux dents ? Ce sont des douleurs neuropathiques. D’autres signes existent comme une impression de brûlure, de froid douloureux, des picotements, engourdissement, démangeaisons, sensations bizarres, une douleur provoquée par des stimuli normalement non douloureux, une diminution de la sensibilité au toucher… L’escalade d’antalgiques classiques ou la réintervention chirurgicale ne sont souvent pas la bonne solution.

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