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Les aides à la marche

Publié le 26 avril 2014
Par Nathalie Cunrath
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Quels sont les différents types de cannes ?

• Cannes anglaises (improprement appelées « béquilles ») : elles disposent d’un appui brachial ouvert ou enveloppant muni ou non d’un brassard articulé et d’un appui sur des poignées simples ou ergonomiques.

• Les béquilles (ou cannes axillaires) : elles se placent sous les aisselles. Les mains s’appuient sur des poignées au centre des béquilles. Peu utilisées en France, elles présentent un intérêt pour les patients ne pouvant pas ou peu solliciter leurs membres inférieurs.

• Canne arthritique à appui antébrachial : canne de décharge du bras, l’appui se fait sur les avant-bras par une poignée « gouttière ».

• Cannes tripode et quadripode : les 3 ou 4 pieds confèrent une bonne stabilité pour les personnes ayant besoin d’un appui important, mais elles sont encombrantes et lourdes à soulever.

• Cannes de marche : il existe différents modèles, en bois ou en métal (pliants ou non), à poignée courbe, en « T » ou anatomique. Des cannes fantaisies sont disponibles ainsi que divers accessoires (accroche-canne, dragonne).

• Canne siège pliante : le siège stable à dépliage facile permet un repos de courte durée.

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Quels conseils d’utilisation délivrer ?

• Les cannes sont réglables en hauteur : la poignée doit se trouver à hauteur de hanche avec des coudes fléchis à 30°. La taille de la béquille correspond à la taille de la personne moins 40 cm. Il existe des modèles adaptés aux enfants, aux personnes corpulentes et de grande taille.

• Lorsqu’une seule canne est utilisée, la prendre du côté opposé au côté douloureux et la faire avancer avec la jambe malade.

• Leur utilisation nécessite l’apprentissage d’un nouveau schéma de marche.

• Plusieurs types d’embouts sont disponibles : plus ou moins large, strié pour éviter les glissements, articulé pour poser la canne toujours à plat… Il convient de vérifier le témoin d’usure et de le changer régulièrement.

Quels sont les différents modèles de déambulateurs ?

• Cadre de marche fixe : il impose un minimum d’équilibre et de force dans les bras pour pouvoir être soulevé entièrement à chaque pas. Il est de moins en moins utilisé.

• Déambulateur pliant articulé : il permet le déplacement d’un seul côté à la fois, conservant ainsi un appui sur l’autre côté.

• Déambulateur à roulettes ou « rollator » :

– cadre de marche avec roulettes : il comporte deux roulettes à l’avant et deux patins à l’arrière. Pour se déplacer, l’utilisateur doit pousser légèrement en soulevant l’arrière grâce aux poignées ;

– rollator à trois ou quatre roues : le rollator trois roues est moins stable que celui à quatre roues. Ce dernier possède le plus souvent des accessoires (siège, panier…).

Quels conseils d’utilisation délivrer ?

• Il existe différents modèles de déambulateurs adaptés au poids et à la taille du patient.

• Les poignées doivent se trouver à la hauteur des hanches. Avant d’utiliser un déambulateur, il faut vérifier que ses pieds sont tous à la même hauteur.

• Le cadre de marche s’utilise en intérieur pour une recherche de stabilité et de sécurisation dans les déplacements (s’assurer que le dispositif passe les portes !).

• Les rollators s’utilisent à l’intérieur et à l’extérieur pour des personnes relativement mobiles mais se fatiguant vite, à la recherche de stabilité mais avec une capacité d’équilibre suffisante. Maniables et légers, leur utilisation nécessite cependant un apprentissage pour éviter les chutes.

Sources : catalogues Orkyn, Thuasne Homecare et Alcura 2013 ; Cahier Formation « Les aides à la mobilité » du Moniteur des pharmacies n° 2774 ; « Déambulateur : convenionnel et à deux roues », Croix-Rouge canadienne, http://bit.ly/1tekcNl ; « Comment choisir, régler et utiliser une canne ? », « Arthrose en 100 questions », www.rhumatismes.net.

EN PRATIQUE

• Ces dispositifs sont inscrits sur la LPPR et sont pris en charge sous réserve d’une prescription médicale : les cannes à l’achat uniquement, les déambulateurs à l’achat et à la location (le même tarif est appliqué à tous les modèles). Les accessoires ne sont pas remboursés.

• La délivrance nécessite un accompagnement des patients : une aide mal adaptée ou mal utilisée peut s’avérer dangereuse.