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Le saturnisme
La plombémie moyenne de la population a fortement chuté, mais le saturnisme infantile reste un problème de santé publique. En 2009, 0,1 % des enfants de 1 à 6 ans en étaient atteints, soit environ 4 400 enfants.
Qu’est-ce que le saturnisme ?
C’est l’intoxication par le plomb. On parle de saturnisme lorsque la plombémie dépasse 100 g/L. Il s’agit d’une maladie à déclaration obligatoire.
Comment se contamine-t-on ?
• Le plomb ne joue aucun rôle dans l’organisme. Sa présence témoigne toujours d’une contamination environnementale. Le plomb pénètre essentiellement par absorption digestive. Il peut aussi pénétrer par voie respiratoire (échappements de véhicule), par voie sanguine (mère-fœtus) ou par résorption cutanée (essence).
• La contamination se fait principalement par la pollution de l’habitat avec les peintures anciennes à base de plomb. La céruse (hydroxycarbonate de plomb) a été utilisée jusqu’en 1949 dans les peintures des logements. Même sous d’autres couches de revêtements, les peintures au plomb se dégradent et libèrent des poussières et des écailles. L’activité main-bouche des jeunes enfants et le comportement de pica en favorisent l’ingestion.
La contamination se fait plus rarement par l’eau potable (canalisations en plomb), la pollution atmosphérique, les aliments, les céramiques alimentaires artisanales, les khôls traditionnels ou encore les expositions professionnelles (métallurgie du plomb, démolition de bâtis).
Qui est le plus touché ?
• Les jeunes enfants habitant des logements anciens et délabrés (plomb mieux absorbé, SNC (système nerveux central) en développement).
• Les fœtus et nouveau-nés allaités par une mère contaminée.
• Les travailleurs exposés.
Que devient le plomb dans l’organisme ?
Le plomb passe rapidement dans le sang et se stocke à 90 % dans les os. L’os va régulièrement relarguer le plomb vers le sang, longtemps après l’exposition (demi-vie dans l’os > 10 ans).
Quels sont les signes d’intoxication ?
• L’intoxication aiguë est rare (troubles digestifs, hémolyse, hépatite cytolytique, atteinte rénale, troubles neurologiques).
• L’intoxication chronique peut se manifester par un syndrome abdominal (colique saturnine), une encéphalopathie (coma, convulsions, irritabilité, troubles du sommeil, de la mémoire), une atteinte rénale, des neuropathies périphériques, une hypertension artérielle, une anémie et des troubles hématologiques. Chez l’enfant, elle provoque surtout des troubles de la croissance et des troubles irréversibles du SNC (psychomoteurs et retards intellectuels), mettant ainsi en jeu l’avenir de l’enfant.
Comment le dépister ?
Les symptômes d’intoxication chronique étant inexistants ou peu spécifiques, il faut dépister les enfants à risque par la mesure de la plombémie.
Comment le traiter ?
• L’identification et l’éradication de la source de plomb sont indispensables.
• Selon la plombémie, un traitement chélateur peut être mis en œuvre : acide dimercaptosuccinique (DMSA ou succimer) per os, acide éthylène-diaminotétra-acétique calcicodisodique (EDTA) en IV ou dimercaprol (BAL) en IM. Il fait diminuer le taux de plomb dans le sang mais peu dans l’os et ne permet pas de guérir les séquelles.
Le comportement de pica, qui consiste à consommer des substances non comestibles, peut conduire au saturnisme.
Sources : InVS, dossiers « Saturnisme chez l’enfant 2010 » et « Dépistage du saturnisme chez l’enfant en France de 2005 à 2007 ». « Saturnisme infantile : amélioration du délai de retour à une plombémie acceptable chez les enfants pris en charge en Ile-de-France en 1992 et 2006 », « BEH » du 11 janvier 2011. DGS, dossiers « Plomb et saturnisme, prévenir/dépister/soigner », 2003 et « L’Intoxication par le plomb de l’enfant et de la femme enceinte : dépistage et prise en charge », 2006. « Informations générales : saturnisme » et « La Physiopathologie liée au plomb », 2009, www.sante.gouv.fr.
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