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Le Dr Cohen vous répond

Publié le 15 mars 2008
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En 2007, les producteurs de « vaccins prépandémiques » ont fait beaucoup de progrès. L’injection de vaccin prototype anti-H5N1 incluant un adjuvant provoque l’apparition d’un taux d’anticorps de plus en plus satisfaisant avec des doses moindres d’antigène. Ce n’est cependant pas suffisant pour lancer une vaccination générale contre le virus pandémique A(H5N1), et ce pour quatre raisons.

u Les cas humains de grippe A(H5N1) sont très rares et ne concernent que des personnes en contact étroit avec des élevages de volailles infectées.

u Rien ne prouve que le prochain virus grippal pandémique sera de sous-type A(H5N1).

u Même si le prochain virus pandémique est un A(H5N1), il sera probablement différent des A(H5N1) actuels, ce qui limitera l’efficacité protectrice d’un vaccin prépandémique fabriqué à partir des souches actuelles.

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u Il serait déraisonnable de vacciner aujourd’hui 60 millions de personnes en vue d’une pandémie dont on ne connaît ni le virus ni la date de survenue. On risquerait de décrédibiliser la vaccination antigrippale.