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Le coup de chaleur et l’épuisement dû à la chaleur
L’exposition prolongée à de fortes chaleurs peut être la cause initiale d’accidents graves tels que le coup de chaleur ou l’épuisement. Elle peut également aggraver des maladies préexistantes, en particulier chez des personnes fragiles.
Dans un rapport publié le 23 juin 2023, Santé publique France estime que sur les périodes estivales (du 1er juin au 15 septembre) de 2014 à 2022, près de 33 000 décès sont attribuables à la chaleur, dont 23 000 chez les personnes de 75 ans et plus. Les épisodes de canicule –très fortes chaleurs le jour et la nuit durant au moins trois jours consécutifs – ne sont responsables que de 28 % de ces décès. Ils pourraient s’expliquer en partie par une méconnaissance des signes d’alerte et des gestes de prévention, mais aussi par une mauvaise perception du risque lié à la chaleur pour soi. Seuls 12 % des Français se considèrent comme fragiles pendant une canicule.
Les personnes fragiles
Lors des périodes de chaleur intense, quand l’organisme ne parvient pas à maintenir sa température autour de 37 °C, ou si les fluides ou sels corporels ne sont pas remplacés de façon adéquate, le coup de chaleur et l’épuisement lié à la chaleur, en particulier, peuvent survenir rapidement. De manière schématique, les personnes les plus exposées au coup de chaleur sont celles qui ne peuvent pas transpirer normalement ; les individus les plus exposés à l’épuisement dû à la chaleur sont ceux qui ne peuvent ajuster à temps leurs apports hydriques et sodés. Les risques sont donc maximaux chez les femmes enceintes, les bébés et les jeunes enfants, les personnes âgées et/ou en perte d’autonomie, les personnes obèses ou en surpoids, les patients avec une pathologie chronique (insuffisance cardiaque, maladie rénale, etc.) ou prenant des médicaments susceptibles de perturber l’adaptation de l’organisme à la chaleur.
Le coup de chaleur
Le coup de chaleur est une urgence médicale car le pronostic vital est engagé. En l’absence de prise en charge, un coma mortel peut survenir en moins de 24 heures. Malgré un traitement rapide qui doit permettre le refroidissement, 25 % des patients évoluent vers une défaillance multiviscérale. Le coup de chaleur est défini par un accroissement de la température corporelle centrale au-delà de 40 °C associée à des troubles neurologiques centraux (délire, convulsions, troubles de la conscience). S’y associent cliniquement une sécheresse et une chaleur cutanées traduisant le dépassement du mécanisme principal de thermorégulation : la sudation. Il se traduit par une sensation de chaleur intense, une rougeur de la peau, des troubles du comportement pouvant aller de l’hébétude à l’agressivité, une démarche titubante. S’y adjoignent souvent une fatigue, une hyperventilation, des nausées, des vomissements, une diarrhée, des crampes musculaires.
L’épuisement dû à la chaleur
L’épuisement dû à la chaleur correspond à une perte excessive d’eau et de sels provoquée par une exposition prolongée à la chaleur. Elle entraîne une diminution du volume sanguin et son lot de symptômes, pouvant aller jusqu’à l’évanouissement. Les symptômes ont tendance à être vagues et similaires à ceux de nombreuses autres affections, au point qu’il peut être difficile de réaliser qu’ils sont liés à la chaleur : vertiges, faiblesse, fatigue, céphalées, courbatures, vision trouble, nausées ou vomissements, sueurs profuses, ou crampes éventuellement. Contrairement au coup de chaleur, il n’y a ni confusion ni manque de coordination. La température corporelle est généralement normale, mais si elle augmente, elle ne dépasse habituellement pas 40 °C.
Coup de chaleur : la conduite à tenir
La clé de voûte du traitement du coup de chaleur vise à faire baisser la température corporelle. Elle fait appel au bon sens, assorti de quelques règles simples et en fonction des moyens disponibles sur place en attendant l’arrivée du Samu (retrait des vêtements, bains, vaporisation ou application de linges humidifiés d’eau froide et brassage de l’air pour favoriser l’évaporation, etc.). En revanche, ne pas réhydrater le patient de manière intensive ou encore administrer du paracétamol potentiellement mortel ou de l’aspirine. Le traitement de l’épuisement dû à la chaleur implique le repos dans un endroit frais en compensant les pertes liquidiennes et en sels : boisson pour les sportifs, ou un à deux litres d’eau avec deux cuillères à café de sel.
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