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L’allergie aux pollens de Madame Graminé

Publié le 21 avril 2018
Par Nathalie Belin
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Chaque année, M me Graminé est gênée par une rhinite allergique. Elle est passée il y a 10 jours acheter une boîte de cétirizine mais les symptômes s’étant depuis aggravés (obstruction nasale, irritation oculaire et larmoiement), elle a consulté son médecin.

Conseils complémentaires

– Le corticoïde local n’est pleinement efficace qu’après quelques jours, d’où l’intérêt de l’associer au traitement oral, au moins au début . Pour un effet optimal, il doit être pris en continu en recherchant, une fois l’action bien installée, la dose minimale efficace. Ainsi, il n’y a pas de craintes à avoir concernant des effets indésirables systémiques.

– Pour limiter le risque d’épistaxis, pulvériser le produit sur le côté opposé à la cloison nasale car celle-ci, richement vascularisée, saigne facilement. Une irritation et une sécheresse nasale sont aussi possibles.

– Chez les patients sujets à un herpès labial, le corticoïde doit être interrompu en cas d’apparition d’un bouton de fièvre car il peut aggraver l’infection.

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– Concernant l’antihistaminique, signaler qu’une sensation de somnolence est possible selon la sensibilité de chacun.

– Un lavage oculaire avec du sérum physiologique plusieurs fois dans la journée peut être utile. Les collyres à base d’antihistaminique (Allergiflash…) sont notamment recommandés lorsque les symptômes sont déjà installés. Ceux à base de cromoglycate de sodium (Opticron, Ophtacalm, Humex…) sont utiles en prévention ou au tout début de la période allergique, ou encore en relais de l’antihistaminique. Privilégier des présentations sans conservateur pour ne pas irriter davantage la muqueuse oculaire enflammée.

– Des lavages de nez matin et soir à base d’eau de mer enrichie en manganèse sont indiqués en cas de terrain allergique (Stérimar Manganèse Oligorhine Manganèse…).

EXPLIQUER LA PRESCRIPTION

EXPLIQUER LA PRESCRIPTION
Desloratadine : l’antihistaminique oral est le traitement de référence de la rhinite allergique. Il agit sur les symptômes nasaux et oculaires et va notamment permettre de les limiter en attendant la pleine action du corticoïde nasal. Tous les anti-H1 de 2e génération ont une efficacité comparable, mais en pratique certains peuvent être plus efficaces que d’autres selon les personnes. La desloratadine est l’un des moins sédatifs.
Mométasone : le corticoïde nasal a une efficacité supérieure aux autres traitements (oraux et locaux) sur la rhinite allergique et est particulièrement efficace sur l’obstruction nasale. Il soulage aussi les symptômes oculaires.