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La vaccination anti-hépatite B rebute de moins en moins les médecins

Publié le 5 juin 2010
Par Carole Fusi
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La couverture vaccinale contre l’hépatite B des nourrissons et des adolescents n’atteint pas 50 % en France, a indiqué l’Institut de veille sanitaire lors de la Journée nationale de lutte contre les hépatites B et C du 19 mai. Néanmoins, les données sur la couverture vaccinale des nourrissons âgés de 6 mois sont à la hausse : elle a doublé entre 2007 (27 %) et 2008 (55 %). Le remboursement du vaccin hexavalent (DT-coq-polio-Hib-hépatite B) début 2008 et l’évolution positive de la perception de la vaccination anti-hépatite B y ont contribué. En effet, d’après des études réalisées ces cinq dernières années par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé, l’opinion des médecins vis-à-vis de la vaccination chez les nourrissons évolue avec 68 % des médecins favorables en 2009. Ils étaient 39 % en 1998 et 59 % en 2003. En 2009, 98 % des généralistes sont favorables à la vaccination.

Une maladie méconnue des Français

Par ailleurs, en 2005, 39 % des personnes défavorables à la vaccination en général l’étaient à cause du vaccin contre l’hépatiteB. En 2008, une enquête qualitative a révélé que cette opinion était plus liée à une méconnaissance de la maladie qu’à une prégnance de la controverse liant vaccination et sclérose en plaques. Informées sur la maladie, la plupart étaient prêts à se faire vacciner après avis de leur médecin traitant.

Les parents interrogés considèrent que la vaccination chez les jeunes enfants est trop « lourde » pour une maladie qui survient à l’âge adulte. L’opinion générale est plus favorable lorsqu’il s’agit de vacciner les adolescents que les nourrissons.

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