La toux sèche au comptoir

Qu’est-ce que la toux sèche ?

C’est un symptôme clinique déclenché par une agression des voies aériennes. Mécanisme de défense normal permettant d’expulser les substances irritantes des voies respiratoires, elle intervient après une stimulation de récepteurs situés au niveau de l’appareil respiratoire qui transmettent l’information à des structures centrales.

Que conseiller ?

Le choix est orienté par la sévérité des symptômes et les caractéristiques de la toux (nocturne, insomniante, se déclenchant en parlant…).

Action centrale : antihistaminiques H₁, pentoxyvérine et oxéladine.

Le traitement est réalisé sur une courte période (max 5 jours). Les effets sédatifs sont prononcés aux doses usuelles pour les antihistaminiques H₁ et la pentoxyvérine. Prévenir le patient en cas de conduite automobile ou de machines. Ne pas consommer d’alcool. Ces deux molécules présentent des effets atropiniques (risque de rétention urinaire, de glaucome à angle fermé…). Les antihistaminiques H₁ présentent les effets indésirables les plus sévères : réactions d’hypersensibilité, abaissement du seuil épileptogène et cytopénie. Ne pas s’exposer au soleil pendant le traitement (photosensibilité). L’oxéladine est contre-indiquée en cas d’asthme.

Action sur la muqueuse respiratoire :

‒ Hélicidine, en sirop, antitussif d’action périphérique (contre-indiqué chez l’enfant de moins 2 ans).

‒ En phytothérapie, on peut proposer le lierre grimpant en sirop (Prospan, Activox) ou en pastilles (Activox) ; la propolis, cicatrisante et adoucissante, est retrouvée dans de nombreuses formules (pastilles, sprays…) ; le thym en tisane ou en gélules améliore une toux quinteuse.

‒ Les huiles essentielles, quel que soit le mode d’administration (voie orale, diffusion, application locale), sont contre-indiquées chez les enfants de moins de 12 ans, les asthmatiques, les patients épileptiques et les femmes enceintes. La posologie usuelle est de 1 à 2 gouttes 3 fois par jour à diluer dans du miel, dans un comprimé neutre (pour la voie orale) ou dans une huile végétale (pour la voie cutanée). Par exemple : HE de Cyprès, décongestionnante respiratoire, HE d’estragon, antispasmodique, HE d’eucalyptus radié, anti-irritation.

Des complexes d’huiles essentielles encapsulées sont également disponibles.

‒ En homéopathie, Drosera est la souche de base mais il est possible de compléter le traitement en fonction des caractéristiques de la toux. Des spécialités homéopathiques contiennent des formules à visée antitussive, par exemple Lehning Drosera Complexe n°64, Stodal, Pertudoron (contiennent de l’éthanol), Stodaline, Drosetux. 

Sources : « Toux de l’enfant et de l’adulte », La Revue du praticien, n° 10, 16/12/2011 ; Base de données publique sur les médicaments, medicaments.gouv.fr, « Pas de miel pour les enfants de moins de 1 an », Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, anses.fr ; « Ma bible de l’homéopathie », Albert-Claude Quemoun, Les Editions Quotidien malin.

– S’hydrater régulièrement en privilégiant les boissons chaudes.
– Sucer des pastilles pour stimuler la salivation.
– L’utilisation de miel (édulcorant des tisanes, support d’HE) calme l’irritation.
– Humidifier l’atmosphère par un humidificateur ou un saladier d’eau très chaude.
– Surélever la tête pour dormir.
– Eviter la consommation de tabac.