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La HAS réclame un dépistage organisé du cancer du col

Publié le 20 novembre 2010
Par Véronique Pungier
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Après les cancers du sein et du côlon, le cancer du col de l’utérus pourrait être l’objet d’un dépistage national organisé. La Haute Autorité de santé (HAS) le réclame dans ses recommandations publiées le 15 novembre. Il permettrait de parvenir à l’objectif de 80 % de femmes dépistées en quelques années et de réduire de 20 % le nombre de décès. Actuellement, le taux de couverture atteint 57 %. Plus de la moitié des femmes n’ont pas de frottis de dépistage ou trop peu, alors que près de 41 % sont surdépistées. Une femme sur dix bénéficie d’un frottis cervico-utérin dans l’intervalle recommandé, soit tous les 3 ans après deux frottis normaux espacés d’un an.

Le médecin traitant au cœur du système

La HAS propose que ce dépistage organisé repose sur les professionnels de santé déjà impliqués dans le dépistage individuel, à savoir les gynécologues, les généralistes, les sages-femmes et les anatomocytopathologistes. Au médecin traitant de coordonner le dépistage et notamment d’inciter les patientes âgées de 25 à 65 ans, ayant ou ayant eu une activité sexuelle, à y participer. La HAS suggère que les prélèvements puissent être aussi réalisés par les infirmiers pour pallier l’offre insuffisante de prélèvement. Elle demande aussi l’amélioration de la qualité du dépistage et le recours à des actions de sensibilisation spécifiques et des messages éducatifs adaptés dirigés vers les femmes peu dépistées. Quant aux deux vaccins contre les types 16 et 18 de Papillomavirus humains, responsables de 70 % des cancers du col, ils ne se substituent pas à un dépistage régulier.

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