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La HAS appelle les professionnels de santé à plus de vigilance
En France, 10 % des enfants seraient victimes de maltraitance et on estime que deux d’entre eux succombent chaque jour à des mauvais traitements infligés par leur famille. Or, selon Cédric Grouchka, membre du collège de la Haute Autorité de santé, ces drames restent dans l’ombre : 90 % des enfants en danger de maltraitance ne sont probablement pas repérés par le système de protection de l’enfance. Et les professionnels de santé ont leur part de responsabilité puisque moins de 5 % des signalements émanent de médecins, alors que les sévices sur mineur sont l’une des deux dérogations absolues au secret médical.
Pour les aider dans ce repérage délicat, la HAS publie pour la première fois une recommandation relative à la maltraitance infantile. Quels signes spécifiques et non spécifiques doivent alerter le médecin ? Que faire avec ses doutes ? Quelle autorité compétente avertir et comment signaler pour ne pas risquer soi-même de poursuites ? Cette recommandation est composée d’un arbre décisionnel et d’une fiche-mémo détaillant un signalement type. « Signaler n’est pas juger, c’est un acte médical. C’est passer la main à l’autorité judiciaire comme on adresse un patient à un confrère spécialiste », martèle Cédric Grouchka pour lever les réticences médicales. Les pharmaciens d’officine peuvent également apprendre à reconnaître les signes et alerter le médecin en cas de suspicion.
Sortir du tabou et des idées reçues, c’est l’enjeu de ces nouvelles recommandations pour la pédiatre Anne Tursz, qui a présidé le groupe de travail.
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