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La bronchiolite reprend du souffle
Elle a pointé son nez dès mi-octobre cette année, et tout le territoire métropolitain sauf la Corse est déjà passé en phase épidémique. Les autorités, craignant une vague de grande ampleur de bronchiolite, tirent la sonnette d’alarme. Rappel des principaux points à connaître sur cette pathologie qui touche les nourrissons jusqu’à l’âge de 2 ans.
D’origine virale, la bronchiolite est principalement due au virus respiratoire syncytial (VRS). Elle se définit comme un épisode aigu de gêne respiratoire, débutant par une rhinopharyngite suivie de toux sèche, de sibilants (sifflements expiratoires) ou crépitants (bruits secs à l’inspiration), accompagnés ou non d’une polypnée et de signes de lutte respiratoire. La toux devient productive après quelques jours. L’état général est conservé, avec peu ou pas de fièvre. L’alimentation peut être difficile du fait de l’essoufflement, avec risque de fausse-route. La grande majorité des bronchiolites est bénigne et guérit spontanément en quelques jours. Les symptômes peuvent s’aggraver pendant les premiers jours avant de s’améliorer progressivement. La toux persiste habituellement entre 8 à 10 jours, parfois même plusieurs semaines.
Hospitaliser ou pas ?
Les formes graves, heureusement rares, concernent principalement les prématurés, les nourrissons de moins de 2 mois et les enfants présentant une maladie pulmonaire ou cardiaque identifiée. Dans ces cas, il est recommandé de se rendre rapidement aux urgences ou d’appeler le 15. Même chose si des critères de gravité (altération de l’état général, cyanose, épuisement respiratoire, refus d’alimentation, déshydratation, vomissements, etc.) sont observés. Le tableau de la page 27 résume les principaux points auxquels porter attention afin d’orienter les parents vers la prise en charge adéquate. Pour les autres enfants, le recours sans attendre au médecin généraliste ou au pédiatre est la règle, car un examen médical est toujours nécessaire.
Le traitement de la bronchiolite repose sur la surveillance régulière de l’enfant et le soulagement des symptômes. Deux mesures sont particulièrement importantes : la désobstruction des voies nasales plusieurs fois par jour et avant chaque repas avec du sérum physiologique et le maintien des apports suffisants en boissons et en aliments en fractionnant les repas. La température de la chambre sera maintenue à + 19 °C.
La prévention au cœur de l’actualité
Quelques mesures simples peuvent être appliquées pour réduire le risque d’infection par le VRS durant les premiers mois de vie de l’enfant : se laver les mains (ou les désinfecter par friction hydroalcoolique) avant et après la manipulation du bébé, porter un masque en cas de rhume, de toux ou de fièvre, limiter les visites au cercle des adultes très proches et non malades (sans baisers ni passage de bras en bras), éviter la fréquentation des endroits publics confinés (transports en commun, centres commerciaux, etc.) ainsi que l’entrée en collectivité avant l’âge de 3 mois, prévoir les premières vaccinations du bébé sans retard et être soi-même à jour contre la coqueluche. L’aération quotidienne de la chambre et le lavage régulier des biberons, des sucettes, des couverts et des jouets est de mise. Le tabagisme familial est à éviter car l’exposition à la fumée de cigarette est un facteur d’aggravation potentielle.
DES DOCUMENTS POUR LES PARENTS
– Brochure « Votre enfant et la bronchiolite » de Santé publique France.
– Fiche conseil de la Haute Autorité de santé « 1er épisode de bronchiolite aiguë – Conseils aux parents ».
– Fiche « Mon enfant tousse, est-ce une bronchiolite ? » de l’Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA), sur son site mpedia.fr.
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