- Accueil ›
- Conseils ›
- Maux du quotidien ›
- Je n’ai pas assez de lait
Je n’ai pas assez de lait
L’insuffisance de lait est la première cause d’abandon de l’allaitement. Un comble pour un trouble… qui n’existe pas !
Toutes les études le prouvent : plus de 95% des mères ont assez de lait pour nourrir leur bébé. La lactation est réglée par le principe de l’offre et de la demande. Plus le bébé demande, plus l’offre sera importante. Autrement dit, plus le bébé tête, plus la mère aura de lait. Inutile de compter le nombre de tétées ou d’en limiter la durée, surtout les premières semaines : 8 ou 10 tétées par jour peut être le rythme de certains bébés.
Le manque de lait
Voici cinq conseils essentiels pour encourager et rassurer les jeunes mamans qui pensent manquer de lait.
Pas de biberon de complément ! D’une part, la succion d’une tétine, très différente de celle du sein, perturbe le nourrisson et peut lui faire « oublier » comment téter le sein. D’autre part, un biberon de complément, c’est une tétée en moins et donc moins de stimulation du sein. Conséquence : la production de lait diminue.
Rapprocher les tétées. Un conseil très simple à appliquer : il suffit de rapprocher les tétées pour relancer la lactation. Pendant deux ou trois jours, la maman aura l’impression que toute sa journée passe à allaiter, puis le rythme va s’espacer naturellement.
Proposer les deux seins à chaque tétée. Pour stimuler la lactation, mieux vaut proposer les deux seins à chaque tétée, mais à condition de prolonger la tétée au minimum pendant 10 à 15 minutes de chaque côté, car au cours de la tétée, le lait devient de plus en plus riche en lipides et en protéines. Il faut donc éviter les tétées trop courtes qui désaltèrent sans bien rassasier.
Contrôler les couches ! S’assurer que le bébé mouille cinq ou six couches par jour. C’est un bon indicateur de ce que prend réellement le bébé, et cela peut rassurer et déstresser la jeune maman. Or le stress est un élément qui freine la lactation…
Les « coups de pouce ». Avant tout, la maman doit boire au moins 2 litres par jour. Proposer Ricinus 5 CH, 5 granules matin et soir pour favoriser la lactation, ou 1 cuillère à soupe de Galactogil trois fois par jour, accompagnés d’une bonne dose de repos pour la maman…
Le BA-BA de l’allaitement
La bonne position
La bonne position est celle où le bébé ne « tire » pas sur le mamelon pour téter. C’est un point essentiel pour éviter les crevasses du sein, sources de douleurs et d’arrêts prématurés de l’allaitement.
– Côté bébé : le nourrisson doit être entièrement face au sein, contre le corps de sa mère, et avoir la bouche grande ouverte au moment où il prend le sein pour attraper une grande partie de l’aréole et pas seulement le mamelon.
– Côté maman : ce n’est pas elle qui doit se pencher pour faire prendre le sein mais le bébé qu’il faut amener jusqu’au sein. Cela implique d’être confortablement installée, avec parfois un traversin posé sur les genoux pour surélever ou caler le bébé. Pour retirer le nourrisson du sein sans tirer sur le mamelon, introduire un doigt au coin de sa bouche pour rompre le vide avant de dégager le petit affamé.
Les soins du mamelon
Faire au plus simple! Inutile de nettoyer le sein avant les tétées. Une douche par jour suffit, en utilisant si possible un savon non parfumé pour ne pas perturber les repères olfactifs du nourrisson. Après la tétée, le meilleur soin est d’étaler une goutte du lait de fin de tétée sur le mamelon. C’est un excellent hydratant, bactériostatique, riche en facteur de croissance épithéliale donc cicatrisant, et riche en éléments anti-inflammatoires.
Des coussinets d’allaitements peuvent être placés dans le soutien-gorge pour recueillir les écoulements de lait spontanés entre les tétées. Choisir un modèle non plastifié pour ne pas favoriser la macération, et les changer toutes les une ou deux tétées. Si l’écoulement est important, des coquilles d’allaitement peuvent être utiles. Le lait doit être jeté s’il est resté au contact de la peau plusieurs heures. En revanche, le lait récupéré pendant une tétée sur l’autre sein s’il coule spontanément pendant la tétée peut être recueilli et congelé. Il faut alors laver soigneusement les coquilles à l’eau savonneuse juste avant la tétée.
Et si le bébé pleure de faim ?
Il arrive fréquemment que les premières semaines, le bébé dorme beaucoup dans la journée et devienne inconsolable en soirée, semblant crier famine juste après la tétée. En réalité, le bébé pleure parce que son rythme biologique ne dépend pas encore de la lumière du jour. Réveillé, il réclame ce qui le rassure : la chaleur et l’odeur de sa mère et la succion du sein. Inutile de se précipiter sur un biberon complémentaire.
Lorsqu’il faut tirer le lait
Le tire-lait permet d’extraire le lait de la maman, en exerçant des dépressions rythmiques qui imitent l’aspiration du nourrisson.
Dans quel cas tire-t-on son lait ? Plusieurs situations nécessitent l’utilisation d’un tire-lait.
– Un bébé prématuré ou hospitalisé. Le tire-lait permet de recueillir le lait pour l’apporter à l’hôpital, et d’entretenir la lactation en prévision de la rentrée au foyer.
– Une absence temporaire ou la reprise du travail. Une réserve de lait peut être constituée et congelée.
– Un engorgement. Fréquent le premier mois, l’engorgement se produit lorsque les tétées sont trop espacées. Les seins sont durs, plus ou moins rouges, la douleur est rapidement intense, soulagée par le tire-lait.
Quel tire-lait choisir ? Il existe des tire-lait manuels (non remboursés), pour une utilisation ponctuelle, et des tire-laits électriques ou électroniques (Avent) nécessaires en cas d’utilisation prolongée. De nombreux modèles permettent une aspiration des deux seins en même temps, ce qui fait gagner du temps à la maman et stimule la lactation. Lorsque l’utilisation du tire-lait a lieu loin du bébé (hospitalisation…), il est important de créer un environnement spécifique (même pièce, même fauteuil, éclairage et musique douce…..) pour permettre un « conditionnement » qui facilite l’écoulement du lait. Le lait est recueilli, selon le modèle de tire-lait dans un biberon, un gobelet ou un sachet de congélation. Il peut se conserver 8 jours au réfrigérateur entre 0 et 4°C, et 6 mois à -20°C. Si la maman tire son lait parcequ’elle en produit trop pour son propre bébé, elle peut contacter un lactarium et donner son lait excédentaire.
Et si la maman est malade ? Inutile d’arrêter l’allaitement en cas de rhume ou même de fièvre de la maman. Au contraire ! Le lait s’enrichit en anticorps, profitables à l’enfant. En revanche, si elle doit prendre des médicaments, il faut être prudent car certains principes actifs sont contre-indiqués pendant l’allaitement. D’autres comme le paracétamol et l’ibuprofène sont tout à fait compatibles avec l’allaitement et peuvent être conseillés en cas de douleur ou de fièvre.
- Aspartame : une pétition réclame son interdiction à l’échelle européenne
- Vapotage de substances psychoactives : l’ANSM tire la sonnette d’alarme
- Que risque-t-on à consommer une pomme de terre dont la peau est verte ?
- Un patient a entendu dire qu’il pouvait désormais prendre son comprimé de Lévothyrox le soir au coucher. Est-ce vrai ?
- Le « challenge paracétamol » : un phénomène inquiétant aux portes de la France ?
- Nature Care, gamme naturelle pour le soin des plaies
- Pharmaciens et IA : l’ère du professionnel augmenté
- Maladie de Charcot : le Parlement vote une amélioration de la prise en charge
- Médicament contre la douleur : une alternative aux opioïdes
- Salaires : un premier échec dans les négociations de 2025
![Pharmaciens et IA : l’ère du professionnel augmenté](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/02/iStock-2160652611-680x320.jpg)