Jambes lourdes : l’exercice physique est-il efficace ?

Bien que parfois contradictoires, les résultats des études cliniques sont en faveur de l’exercice physique pour améliorer la symptomatologie de la maladie veineuse chronique. Ce dernier doit cibler le renforcement musculaire des membres inférieurs, notamment celui de la « pompe » musculaire du mollet, et la mobilité de la cheville afin de faciliter le retour veineux. Cela permettrait de diminuer l’œdème, voire de freiner l’apparition de troubles trophiques. Elévation des jambes, utilisation de semelles plantaires, applications de froid, massage, balnéothérapie sont des méthodes moins éprouvées, mais qui peuvent également être bénéfiques. Une méta-analyse récente de la revue Cochrane suggère d’ailleurs que la balnéothérapie pourrait améliorer la douleur et, d’une manière générale, la qualité de vie des personnes souffrant d’insuffisance veineuse chronique. En pratique, malgré un niveau de preuve parfois faible, marcher le plus possible en évitant la station debout prolongée, surélever les jambes en position assise ou allongée, limiter leur exposition à la chaleur et perdre du poids en cas d’obésité restent les bons réflexes préconisés en complément des mesures physiques (compression) ou chirurgicales.

Sources : « Clinical practice guidelines on the management of chronic venous disease of the lower limbs », European Society for Vascular Surgery, 2022 ; « Water-based therapy for chronic venous insufficiency », Cochrane, 2023.