Haro sur les candidas !

Pharmacienne depuis trois ans, Catherine Dunyach-Remy a mis au point un kit de diagnostic précoce pour détecter les ADN fongiques dans le sérum. Plus rapide, plus sensible, il permet non seulement de détecter mais aussi d’identifier les variétés de candidas les plus couramment trouvées à l’hôpital. Une découverte importante pour les patients atteints de certains cancers, les transplantés et les immunodéprimés, notamment atteints par le VIH. « Très souvent les traitements sont initiés sans données mycologiques pertinentes, alors que chez des personnes en aplasie, ces candidoses sont mortelles dans 50 % des cas », explique la chercheuse. Jusqu’à présent il fallait attendre généralement 48 heures et parfois jusqu’à 5 jours avant de connaître les résultats.

Le kit testé au Cameroun ?

A la fin de ses études en 2003, la jeune pharmacienne avait opté pour l’internat en pharmacie. Elle a préparé une thèse, « Développement d’une technique diagnostic de candidose invasive », et en a présenté une autre sur les résistances à la caspofungine. « Peu de travaux ont été réalisés sur ce sujet. A l’heure actuelle, un seul mécanisme de résistance a été décrit par une équipe américaine », observe la pharmacienne. En bonne tête chercheuse, elle a justement mis le doigt sur un autre mécanisme.

Enseignant chercheur dans le laboratoire de parasitologie et de mycologie médicale de l’UFR de pharmacie de Montpellier dirigé par le professeur Michèle Mallié, elle espère publier ses dernières recher-ches. Elle fait partie d’une équipe de recherche qui travaille au Cameroun sur le VIH et les maladies associées. Où elle espère pouvoir utiliser son kit.