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Grossesse : 5 % des femmes reçoivent un médicament contre-indiqué

Publié le 3 avril 2004
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Les femmes enceintes reçoivent en moyenne dix médicaments au cours de leur grossesse, et dans près de 5 % des cas il s’agit de spécialités contre-indiquées. C’est ce que montre une étude du centre régional de pharmacovigilance de l’hôpital Bellevue de Saint-Etienne, réalisée en partenariat avec plusieurs caisses d’assurance maladie et mutuelles. Sur les 911 femmes étudiées, 42 ont pris les médicaments contre-indiqués suivants : AINS durant le troisième trimestre de grossesse (27 cas), tétracyclines (5 cas), clomifène (5 cas), oestriol (3 cas), misoprostol (1 cas) et IEC (1 cas).

Les auteurs insistent sur la nécessité d’améliorer l’information sur les médicaments associés à un risque durant la grossesse, « pour modifier les habitudes ».

Plus généralement, 93,5 % des femmes enceintes ont eu au moins une prescription durant leur grossesse. Majoritairement (78 % des cas), c’est un produit de la classe « tractus digestif et métabolisme » qui a été prescrit : supplément de minéraux (40,4 %), stimulants de la motricité (38,7 %), magnésium (33,6 %) et antiacides (33,2 %). Six femmes sur dix ont reçu un médicament du système génito-urinaire ou un produit hormonal : un anti-infectieux topique (30 %) et un progestatif (23 %). La même proportion (62 %) a reçu un produit du système nerveux : 58 % un antalgique et 11 % un psychotrope.

Par ailleurs, la moitié a pris un veinotonique, 54,4 % une supplémentation en fer, 34,5 % de l’acide folique, 56 % des traitements pour le rhume, 49 % des antibiotiques, 48 % des produits dermatologiques, 9,3 % des anti-inflammatoires non stéroïdiens, 9 % des myorelaxants, 17,2 % des produits homéopathiques et 12,6 % de la phytothérapie.

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